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599. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Le seul espoir du public, c’est que ce rideau ne marche pas, ou qu’on oublie de le mettre en mouvement. […] Notez que le singulier mouvement par lequel il lui donne, le louis, « pour l’amour de l’humanité » n’est que pour troubler davantage l’âme du pauvre diable. […] À l’enterrement d’Ophélie, il a un mouvement qui paraît d’abord bizarre ; il insulte Laërte et se précipite sur lui parce qu’il pleure et se lamente trop haut. […] Le poète n’a fait qu’exagérer le caractère automatique de leur démarche et de leurs mouvements. […] Ces petites créatures-là sont attirantes justement par le mystère de leur vide et par le vertige de leur mouvement perpétuel.

600. (1759) Salon de 1759 « Salon de 1759 — Hallé »

Ici des nymphes enivrent un satyre d’une belle brique, bien dure, bien jaunâtre et bien cuite ; et puis à côté de cette figure qui sort du four d’un potier, nul esprit, nulle finesse, point de mouvement, point d’idée ; mais le coloris de Boucher.

601. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Il y aurait là une statistique curieuse, une Ici de progression numérique, un mouvement et un cours à coter. […] Cette autorité, pourtant, ne pouvait dépendre que de poëtes ainsi haut placés, féconds et puissants ; de leur part, un chef-d’œuvre dans l’épopée, des chefs-d’œuvre au théâtre, auraient mis ordre au débordement lyrique et assuré à notre mouvement littéraire sa consistance et sa maturité.

602. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Pensées »

Depuis bien des jours, je sens en moi des mouvements tout nouveaux. […] XXX Si l’on va au-delà des jeux éphémères de la littérature actuelle, qui encombrent le devant de la scène et qui gênent la vue, il y a en ce temps-ci un grand et puissant mouvement dans tous les sens, dans toutes les sciences.

603. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134

Ils avaient besoin de recourir au mouvement et à l’exaltation produite par le langage animé de la conversation ; ils cherchaient ce qui pouvait agir sur l’imagination, avec autant de soin que les métaphysiciens exacts et les moralistes sévères en mettent, de nos jours, à se garantir de toute parure poétique. […] Le mouvement que Démosthène exprime le plus souvent, c’est l’indignation que lui inspirent les Athéniens ; cette colère contre le peuple, assez naturelle peut-être dans une démocratie, revient sans cesse dans les discours de Démosthène.

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