Le seul espoir du public, c’est que ce rideau ne marche pas, ou qu’on oublie de le mettre en mouvement. […] Notez que le singulier mouvement par lequel il lui donne, le louis, « pour l’amour de l’humanité » n’est que pour troubler davantage l’âme du pauvre diable. […] À l’enterrement d’Ophélie, il a un mouvement qui paraît d’abord bizarre ; il insulte Laërte et se précipite sur lui parce qu’il pleure et se lamente trop haut. […] Le poète n’a fait qu’exagérer le caractère automatique de leur démarche et de leurs mouvements. […] Ces petites créatures-là sont attirantes justement par le mystère de leur vide et par le vertige de leur mouvement perpétuel.
Ici des nymphes enivrent un satyre d’une belle brique, bien dure, bien jaunâtre et bien cuite ; et puis à côté de cette figure qui sort du four d’un potier, nul esprit, nulle finesse, point de mouvement, point d’idée ; mais le coloris de Boucher.
Il y aurait là une statistique curieuse, une Ici de progression numérique, un mouvement et un cours à coter. […] Cette autorité, pourtant, ne pouvait dépendre que de poëtes ainsi haut placés, féconds et puissants ; de leur part, un chef-d’œuvre dans l’épopée, des chefs-d’œuvre au théâtre, auraient mis ordre au débordement lyrique et assuré à notre mouvement littéraire sa consistance et sa maturité.
Depuis bien des jours, je sens en moi des mouvements tout nouveaux. […] XXX Si l’on va au-delà des jeux éphémères de la littérature actuelle, qui encombrent le devant de la scène et qui gênent la vue, il y a en ce temps-ci un grand et puissant mouvement dans tous les sens, dans toutes les sciences.
Ils avaient besoin de recourir au mouvement et à l’exaltation produite par le langage animé de la conversation ; ils cherchaient ce qui pouvait agir sur l’imagination, avec autant de soin que les métaphysiciens exacts et les moralistes sévères en mettent, de nos jours, à se garantir de toute parure poétique. […] Le mouvement que Démosthène exprime le plus souvent, c’est l’indignation que lui inspirent les Athéniens ; cette colère contre le peuple, assez naturelle peut-être dans une démocratie, revient sans cesse dans les discours de Démosthène.