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1925. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Ponsard avait vu la Grèce, il aurait su que le mot de brutalité n’existe que pour le cyclope dans le monde d’Homère, et qu’un pareil terme jure et crie, appliqué à ces beaux génies harmonieux qui, même sous leur forme primitive, sont tout le contraire du barbare. […] Laissant de côté cet épisode local, qui tient une assez grande place dans la jeunesse de Gandar, je ne dirai ici que quelques mots encore de son second voyage en Grèce. […] Je dirai aussi quelques mots de lord Byron, cherchant à marquer du point de vue où je suis placé la part de chacun de ces trois grands poètes dans l’influence commune, et malheureusement très funeste, qu’ils ont exercée sur la littérature contemporaine. » L’ouvrage qu’il roulait dans son esprit et dont il avait déjà fixé le plan avait été conçu à cette occasion et dans cet ordre d’idées. […] Ce n’est pas sans raison qu’un des hommes les plus spirituels de ce temps-ci, et des plus indépendants par le jugement, M. de Rémusat, qui n’a pas craint d’appeler Bossuet « le sublime orateur des idées communes », a écrit autrefois de lui ce mot, comme il l’aurait dit de M.  […] c’est son dernier mot, le mot de toute sa vie.

1926. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

Il avait épousé une femme, esclave comme lui, dont le nom peut se rendre en grec par le mot Cyno, mais qui, en langage mède, était Spaca (Spaca, en mède, signifie une chienne). […] En disant ces mots, le roi appela ses gardes et leur ordonna de s’emparer du pâtre. […] Les parents de Cyrus, frappés du double sens de ce mot, en profitèrent ; et, afin de laisser croire aux Perses qu’il y avait quelque chose de divin dans la conservation de leur fils, ils firent courir le bruit que Cyrus, abandonné et exposé, avait été nourri par une chienne. […] Cyrus reçut le lièvre, et l’ayant ouvert lui-même, trouva et lut les tablettes qui portaient ces mots : « Fils de Cambyse, les dieux ne vous perdent pas de vue ; s’il en était autrement, votre conservation n’eût pas été si miraculeuse. […] — Nos coutumes, répondit Amyntas, sont bien différentes ; elles veulent que les femmes restent toujours séparées des hommes ; cependant, puisque vos lois permettent le contraire, et que vous êtes actuellement nos maîtres, il faut bien vous satisfaire. » En disant ces mots, Amyntas ordonna que l’on fît entrer les femmes, qui vinrent se ranger et se placer vis-à-vis des Perses.

1927. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Écrivain, il l’est, dans toute l’étendue que nous donnons à ce mot. […] … À ce mot d’ironiste, M.  […] On eût dit que ce mot ravivait en lui des plaies secrètes. […] Et il ne fait que jouer sur les mots. […]Mot magique et qui semble nous garder à jamais des révolutions !

1928. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

En un mot, la société dissoute peut-elle, en connaissance de cause, se recomposer ? […] Pour tant d’autres, elle n’est qu’un vain arrangement de mots ! […] Quels mots à prononcer, que la mort et l’éternité ! […] Le mot d’expiation fut même prononcé officiellement avant la Restauration. […] Entre nos princes et lui, le mot faveur ne pouvait trouver place.

1929. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

En un mot il conçoit Dieu. […] C’est là l’analyse appliquée à l’âme, c’est-à-dire d’un seul mot, l’analyse psychologique. […] C’est le dernier comme le premier mot de tous ses écrits. […] Ôtez les mots, ne considérez que les idées. […] Le dernier mot de l’ordre universel.

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