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483. (1923) Au service de la déesse

Et est-il responsable du tour que son hérésie a pris depuis sa mort ? […] Il y a peu d’années encore, Homère était pis que mort : il n’avait point vécu. […] La vie et la mort ont coïncidé. […] L’on sait la liste de ses privilèges : tout le péril, la fatigue et la mort. […] Ces écrivains, n’ayant plus à leur disposition que des mots ou morts ou à demi morts, exténués, se trouvent bien dépourvus.

484. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Le prétendant va boire et ne pense point à la mort. […] Ils ont voulu dominer la mort en la subissant. […] Comme notre naissance nous apporta la naissance de toutes choses ; aussi nous apportera la mort de toutes choses, nostre mort. […] Ô mort ! […] (Sermon sur la mort.

485. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Je suis comme mort. […] Le culte des morts était pour lui une religion. […] Ce n’est pas la mort seulement, c’est les morts qu’il aime. […] que ne suis-je donc mort tout à fait !  […] Mort en 1857.

486. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Barbey d’Aurevilly. »

Il écrira, par exemple : « Dans l’incertitude où l’on était sur le genre de mort de Jeanne, la charité du bon curé Caillemer n’eut point à s’affliger d’avoir à appliquer cette sévère et profonde loi canonique qui refuse la sépulture à toute personne morte d’un suicide et sans repentance. » Il considère comme « abjecte et perverse » toute autre doctrine que la doctrine catholique. […] Elle a la manie de mâchonner continuellement des tiges de résédas, et, après sa mort, on trouve dans son salon, au fond d’une caisse de résédas, le cadavre d’un enfant (le Dessous des cartes d’une partie de whist). […] un père et une mère se souffletant tour à tour le visage avec le cœur mort de leur enfant » (A un dîner d’athées)  Le duc de Sierra-Leone, ayant soupçonné don Esteban d’être l’amant de la duchesse, le fait étrangler par ses nègres, puis lui arrache le cœur et le donne à manger à ses chiens. […] La vieille Malgaigne, qui a eu jadis des rapports, avec le diable, prédit à l’abbé Sombreval qu’il finira dans l’étang de Quesnay… Et, en effet, le prêtre athée, après avoir déterré sa fille dont il a causé involontairement la mort, se précipite dans l’étang avec le cadavre… (le Prêtre marié)  Ryno de Marigny épouse par amour l’idéale et filiale Hermengarde de Polastron, avec le consentement de sa vieille maîtresse, l’Espagnole Vellini. « Va ! […] Soyez tranquille, la mort le prendra debout, niant le temps, la tête haute, superbe et redressé, et s’épandant en propos fastueux.

487. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gautier, Théophile (1811-1872) »

. — La Comédie de la Mort (1838) […] — Premières poésies, Albertus ; la Comédie de la Mort ; les Intérieurs et les Paysages (1845). — Zigzags (1845). — Le Tricorne enchanté, etc… (1845). — La Turquie (1846). — La Juive de Constantine, drame (1840). — Jean et Jeannette (1846) […] Il y a des poèmes dans la Comédie de la Mort et parmi ceux inspirés par le séjour en Espagne, où se révèlent le vertige et l’horreur du néant. […] Quelques mois avant sa mort, il écrivait encore, et ce qu’il écrivait avant de poser la plume pour jamais, c’était justement l’histoire de la première d’Hernani. […] Eugène Lintilhac Après la Comédie de la Mort, véritable adieu au romantisme, il ouvre une voie nouvelle à l’art des vers.

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