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328. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre III : Sentiments et Volonté »

C’est là un fait de la plus haute importance possible pour la morale et la philosophie. » L’auteur n’a point de peine à montrer que la richesse est un moyen de nous procurer les services des autres en les rémunérant ; que le pouvoir est un moyen de les plier sous notre obéissance par l’espoir ou la crainte ; que les dignités enfin nous procurent leur respect, non pas seulement un respect extérieur, mais qui se traduit par leurs actions49. […] « Nous pouvons expliquer maintenant les phénomènes classés sous les titres de sens moral, facultés ou affections morales. » Quoique plusieurs des psychologues qui nous occupent aient une tendance marquée à esquisser en passant un traité sur les mœurs, nous serons très court sur ce point ; car si la psychologie touche à la morale, la psychologie n’est pas la morale. […] Ils considèrent ainsi l’Esthétique et la Morale dans leur fondement psychologique.

329. (1913) Le bovarysme « Quatrième partie : Le Réel — IV »

Aussi voit-on que l’homme s’est préoccupé à toutes les époques et dans toutes les contrées, de promulguer une morale propre à réglementer les relations des sexes. La morale ainsi promulguée a pour effet de procurer la fin voulue par l’utilité vitale, soit la multiplication de l’espèce, pi c’est du fait de cette utilité vitale que les vérités religieuses ou rationnelles, où cette morale s’exprime, tirent leur consistance et leur crédit. […] Les chapitres qui traitent de la Morale sexuelleou de la Dissociation des Idéesouvrent sur ce point les aperçus les plus neufs.

330. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre III. Poëtes françois. » pp. 142-215

Les applications qu’on faisoit de chaque leçon de morale de Fenelon à la conduite passée, ou présente, de ce Monarque, en rendit la lecture plus piquante. […] C’est beaucoup que dans un tems où l’on ne connoissoit que des aventures romanesques & de turlupinades grossiéres, Corneille mit la morale sur le théatre. […] Gresset des autres Poëtes comiques, c’est l’excellente morale dont il a rempli sa piéce, morale qui n’a pu le rassurer sur les dangers du théatre, parce qu’étant débitée par des hommes qui n’ont que peu ou point de mœurs, elle manque son effet. […] Sa morale est toute en sentimens ; mais cette morale est celle d’Epicure. […] Dans ses Epîtres légeres, on voit un Poëte facile qui orne la raison & qui égaie la morale.

331. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

— l’intention morale. […] et de fonder la morale sur la religion, ou de donner la religion pour sanction à la morale, pourquoi veut-il que cela mène inévitablement à la théocratie ? […] Ou plutôt encore, cette solidarité de la morale et de la religion, dont M.  […] la morale ou la politique ? […] En morale même, il me suffit que nous soyons responsables.

332. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 555-559

Personne n’a su mieux aiguiser le sentiment par des Réflexions fines & délicates, par une Morale utile, & par l’adresse de la faire naître des circonstances, toutes les fois qu’il ne s’abandonne pas trop à l’envie de moraliser, qui paroît avoir été son foible dominant. […] En vain M. l’Abbé Prévôt s’efforce de corriger, par la morale, ce que les faits offrent de dangereux : toutes les fois que le crime sera mis en action, les maximes vertueuses seront froides & inutiles.

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