Ce faisant, loin de troubler l’ordre établi, il y concourt, son rôle étant de transmuer en inquiétudes intellectuelles et morales les appétits de la brute innocente et par conséquent de créer un mouvement vers des sphères plus hautes. […] Mais ceux de ton espèce que ce labeur, déjà méritoire, ne satisfait pas complètement, ceux qui aspirent à mettre leur existence intérieure en harmonie avec le mouvement des mondes, ceux qui découvrent enfin que toutes choses ont lieu de la même façon et pour les mêmes raisons sur le plan matériel, sur le plan moral et sur le plan intellectuel, ceux-là me forcent à devenir une part de leur être.
Il en fait « le spectacle même pourquoi existe la rampe, ainsi que l’espace doré quasi moral qu’elle défend, car il n’est point d’autre sujet, sachez-le bien ; l’antagonisme du rêve chez l’homme avec les fatalités à son existence départies par le malheur20 ».
Rappelez-vous qu’il cherche toujours le but moral de l’art, et que, pour lui, l’art est une leçon.
Le corps extrait du milieu matériel ou moral ce qui a pu l’influencer, ce qui l’intéresse : c’est l’identité de réaction à des actions différentes qui, rejaillissant sur elles, y introduit la ressemblance, ou l’en fait sortir. […] On peut être spiritualiste, matérialiste, panthéiste, comme on peut être indifférent à la philosophie et satisfait du sens commun : toujours on se représente un ou plusieurs principes simples, par lesquels s’expliquerait l’ensemble des choses matérielles et morales. […] Il la voulait puissante, s’emparant de l’enfant au collège, dirigeant l’homme à travers la vie, lui assurant dans les difficultés morales, sociales, politiques, une règle de conduite marquée exclusivement au sceau de la raison.
Cette observation est applicable dans l’ordre intellectuel et dans l’ordre moral. […] C’était bien fini, la science était victorieuse : il ne demeurait rien du vieux monde… Seule l’éternelle lutte de la science contre l’inconnu, son enquête qui traquait, qui réduisait sans cesse chez l’homme la soif du divin lui semblait importer maintenant… En face des ruines qui comblaient son être, sa foi morte, son espoir mort d’utiliser le vieux catholicisme pour le salut social et moral, il n’était plus tenu debout que par sa raison. » Et sa raison, que lui dit-elle ? […] Sous prétexte d’une aventure arrivée jadis en Judée, votre Charité qui achète pour un sou de paradis, qui donne afin d’être récompensée, qui s’inquiète de secourir les gens quand ils sont éclopés par un travail meurtrier, qui fonde des hôpitaux où puissent se conserver et se reproduire les dégénérés, les idiots, les scrofuleux et les phtisiques, qui laisse fort bien les jeunes gens s’atrophier le moral et s’empoisonner le physique à l’armée, votre Charité n’est que l’expression de la peur.