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715. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » p. 55

On peut comparer ces sortes de Commentateurs aux Gardes des Cabinets de curiosités, qui ne seroient pas capables de faire des choses curieuses, mais qui sont en état de les montrer.

716. (1912) Réflexions sur quelques poètes pp. 6-302

Remy Belleau dit expressément que Marie se montra ingrate et cruelle, autant que Cassandre. […] Du Bellay y montrait ses séductions ordinaires, et Gilles Durant son gentil esprit. […] Avant cet heureux retour, il avait été mêlé dans une aventure où il avait eu l’occasion de montrer sa modération et son goût. […] Sainte-Beuve se montra plus sage et remit les choses en place. […] ÆTEOCLE L’effet le montrera.

717. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Je crois qu’il n’en est pas un d’entre eux qui ne puisse montrer hautement dans sa vie privée des exemples de vaillance, de travail, et de devoir accompli. […] Champfleury ; l’arrangement, la charpente, se montrent à chaque pas ; c’est un excellent premier roman. […] Les autres sont forcés de se hâter, ils se montrent dès qu’ils peuvent trouver un joint, puis ils disparaissent. […] Il y a des mines de curiosités dans les livres de Stendhal, et des pensées réalistes, comme le montrent les citations que je viens de faire. […] Elle ne doit servir qu’à nous montrer ce qui n’existe pas.

718. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Il aimait à montrer ses dessins domestiques à ses amis. […] À l’horizon déjà, par leurs eaux signalées, De Luz et d’Argelès se montraient les vallées. […] « J’ai voulu montrer l’homme spiritualiste étouffé par une société matérialiste, où le calculateur avare exploite sans pitié l’intelligence et le travail. […] Y a-t-il un autre moyen de toucher la société que de lui montrer la torture de ses victimes ? […] Me suis-je montré paresseux ou prodigue dans ma conduite ?

719. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Le roi, pour se guérir de ce dernier amour, demanda l’aide de Bossuet, et il souffrit ces conseils sévères qui lui montraient dans les malheurs du royaume le châtiment des fautes du roi. […] Et quand Molière, regardant au-dessus des ridicules, voulut, de sa libre invention, et sans l’indication royale, montrer dans le Tartufe le plus odieux de tous les vices, l’hypocrisie religieuse, exploitant le plus commun des travers, la crédulité, Louis XIV protégea le poète et la pièce, et le plus religieux des rois consacra cette éternelle leçon donnée au genre humain sur l’abus qu’on peut faire de la religion. […] Ce bienfait que la France devait à Louis XIV, Boileau en eut sa part comme Molière, avec cette différence qu’avant Louis XIV, et sans Louis XIV, Molière faisant jouer, dès 1659, les Précieuses ridicules, avait commencé l’œuvre de la satire et montré à Boileau où il avait à frapper. […] « Il nous en a dit assez pour nous corriger », répondait-il à des courtisans qui se montraient mécontents d’un prédicateur. […] Bossuet parle du roi comme Molière, et cet accord de sentiments, entre l’évêque et le poète, fait regretter d’autant plus que Bossuet se soit montré cruel envers la mémoire de Molière264, et qu’un scrupule de discipline ecclésiastique lui ait caché un des plus beaux traits de la grandeur de Louis XIV, qui est d’avoir aimé et honoré Molière et Bossuet.

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