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1493. (1894) Propos de littérature « Chapitre V » pp. 111-140

Il ne doit rien à la mythologie grecque, ni à l’histoire ancienne ou moderne, ni à Boileau, ni aux noms propres de M.  […] Ou bien elle glissait, espaçant ses vers pour donner naissance à maintes strophes qui s’y enroulaient, ou bien quelques mots de vieille cantilène, au début de chaque pièce, bien que développés avec des richesses plus modernes et conduits loin de leur sens premier, ajoutaient au poème leur vert parfum agreste.

1494. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Qu’on se figure ce qui manquerait à la société moderne si, par l’effet de quelque cataclysme, il ne lui restait que l’Encyclopédie. […] La littérature comparée s’était renfermée jusqu’alors dans les trois langues classiques ; il l’étendit aux langues modernes et, par-delà ces langues, aux idiomes primitifs de l’Orient et du Nord, et il forma un idéal nouveau de poésie de toutes les grandes œuvres et de tous les grands noms.

1495. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Appendice »

C’est faire tort au catholicisme que de l’accommoder ainsi à nos idées modernes, outre qu’on ne le fait que par des concessions verbales qui dénotent mauvaise foi ou frivolité. […] Je ne trouve pas, dans la classe des hommes qui ont écrit, des gens plus sots que tous vos apologistes modernes, esprits plats, têtes sans critique.

1496. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. John Stuart Mill — Chapitre II : La Psychologie. »

La psychologie est concrète, tandis que la logique même entendue à la façon moderne, c’est-à-dire dépouillée du formalisme scolastique, reste abstraite ; le mécanisme du raisonnement lui important beaucoup plus que la matière à laquelle il s’applique. […] Cela fait, ses déductions doivent être reconnues comme loi de conduite et on doit s’y conformer, sans estimation directe. » L’auteur que nous citons éclaircit la doctrine par une comparaison : l’astronomie a parcouru deux périodes ; l’une empirique, chez les anciens, où les phénomènes étaient prédits en gros et approximativement ; l’autre rationnelle, chez les modernes, où la loi de gravitation a permis des déterminations rigoureuses et vraiment scientifiques.

1497. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »

Il est inutile enfin de rappeler que toutes les formes du christianisme moderne consacrent, de l’autorité de leurs dogmes, cette croyance en une vie future. […] Si pourtant on rencontre dans l’esprit moderne une résistance à ces conclusions, c’est, semble-t-il, en raison de la violence et du caractère religieux du préjugé contraire.

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