Deschanel, d’utiliser imprimer dans tous les cas où impressionner me vient sous la plume ; imprimer est meilleur et possède un sens concret121 qui lui donne plus de force dans la métaphore, mais vraiment : « Ce spectacle m’a impressionné », si cela peut se traduire par « ce spectacle m’a ému », cela n’a jamais pu, à aucun moment de la langue, se dire par « ce spectacle m’a imprimé ». […] Bien meilleur que aéré. […] Le peuple confond ces deux mots, mais sa préférence va au premier, qui est de meilleure lignée. […] J’ai seulement voulu montrer que la déformation n’est pas du tout cahotique ; que le mauvais français du peuple est toujours du français et parfois du meilleur français que celui des grammairiens.
Les meilleures démonstrations, les plus décisives et, ainsi qu’on dit, les plus « topiques », ne sont-elles pas celles qui se tirent, ou qui se dégagent, en quelque manière, de l’effort même qu’on avait entrepris avec le ferme propos de ruiner ce qu’elles établissent ? […] Cette rencontre de la nature et de l’homme dans la construction des mêmes engins, sans qu’on puisse dire que l’homme ait copié la nature, et encore moins que la nature ait pris modèle sur l’homme, est une des meilleures preuves que le système de nos sciences est bien fondé sur ses raisons naturelles, indépendantes des conceptions et des artifices de l’esprit humain7. » C’est ce qu’on a exprimé d’une autre manière, plus générale, en disant que « partout où il y a du sensible » il y avait toujours de « l’intelligible qui y correspond8. » Est-il, après cela, bien utile de compliquer le problème à loisir ? […] La meilleure manière de répondre à ces objections n’est pas de les discuter l’une après l’autre, ce qui ne servirait guère, comme presque toujours en philosophie, qu’à faire évanouir, dans des distinctions infinies, l’objet même du débat ; mais il faut refaire le raisonnement du positivisme ; le rattacher, comme nous disions, à la théorie de la « relativité de la connaissance » ; et ici, encore, voir sortir la métaphysique, une métaphysique nouvelle, du fond même de la doctrine que l’on croit qui l’aurait ruinée, — et qui elle-même l’a cru, dans « sa première phase. » On n’est jamais aussi méchant qu’on voudrait le paraître ! […] Or, l’humanité n’est pas l’inconnaissable, et le mot de religion perd le meilleur de son sens si nous nous proposons à nous-mêmes comme l’objet de notre adoration.
Ferrari souffre dans ses meilleures parties de cette philosophie de l’histoire qui le timbre si profondément d’inconséquence, quand ce n’est pas d’absurdité, mais en écartant même cette question de fatalité qui offusque tout de son ombre, comme dit Bossuet en parlant de la mort, les Révolutions d’Italie, cette Babel de faits entassés les uns sur les autres, n’ont ni solidité ni consistance. […] Ferrari n’est pas Français, et on le sent à je ne sais quoi qui ne marche pas tout à fait d’un pas égal au nôtre dans sa phrase, mais, excepté ce léger empêchement, ce manque de furie dans la démarche de sa pensée, il est écrivain comme le meilleur d’entre nous. […] D’aptitude spontanée et incontestable, l’auteur des Révolutions d’Italie était un homme de forte imagination et de pénétration littéraire, et il n’est pas permis d’en douter, quand on a lu son livre d’aujourd’hui, et qu’on en a comparé les meilleures pages historiques aux quelques fragments de littérature qu’il a introduits dans son travail, car l’histoire, telle que nous autres modernes la concevons, est une véritable encyclopédie. […] Qu’un tel mot cachât une idée, — ou, meilleure fortune pour un mot, qu’il dispensât d’en avoir une ; — que ce fût là une vérité ou un sophisme, une réalité ou une chimère, la chose que ce mot exprimait existait non pas seulement de fait, mais aussi avant d’être nommée, et M.
Cet Ouvrage, le meilleur de tous ceux qu’il a donnés jusqu’à présent, est une véritable Epopée.
Il était né à Saint-Marcel d’Ardèche en Vivarais, le 22 mai 1715, d’une race ancienne et de la meilleure qualité. […] Ce que je veux dire, c’est que Bernis, en ses moments les meilleurs, a une certaine langueur harmonieuse qui a un faux air du premier Lamartine en ses plus faibles moments. […] Quant à des places politiques meilleures, il est convenu entre les deux amis que le mieux est de ne rien presser ; le mot d’ordre est celui-ci : « À l’égard des places, il faut savoir lever le siège quand elles se défendent trop longtemps. » Bernis a là-dessus une tactique constante, une voie douce et par insinuation : « Ne pas prendre les places d’assaut et ne point refuser celles qui veulent se rendre d’elles-mêmes. » Enfin, le terme de l’apprentissage arrive, et Bernis, rappelé à Paris, se met en route à la fin d’avril 1755.