L’esprit du mal lui-même concourt à errer. […] C’est justement pour cela qu’il est mal composé et assez monotone. […] La seconde, c’est que, sauf exception, il écrit mal ; et écrire mal est merveilleux pour apprendre à penser de travers et à prendre des phraséologies pour des idées. […] Il n’y a pas de lieu en Europe où l’on parle le français plus mal qu’à Paris. […] Le pastiche, après tout, c’est imiter mal.
Elle aimait à parler des années anciennes et à initier ceux qu’elle appelait ses jeunes amis aux confidences d’autrefois : « C’est une manière, disait-elle, de mettre du passé dans l’amitié. » C’est donc elle qui parle autant et plus que moi dans ce que je vais dire : « La première passion de Mme de Staël, à son entrée dans le monde, a été pour M. de Narbonne qui s’est très mal conduit avec elle, comme font trop souvent les hommes après le succès. […] Elle accourt à l’auberge et est reçue par Mme de Constant qu’elle traite fort mal en apprenant le mariage : ce qui l’impatiente le plus dans cette entrevue, c’est la fadeur allemande de cette personne à sentiments, qui ne savait que répéter à satiété : « C’est que Benjamin, voyez-vous, est si bon !
Rien n’est beau comme les soupirs que nos maux arrachent à la religion. […] Diverses raisons peuvent faire couler les larmes ; mais les larmes ont toujours une semblable amertume : d’ailleurs, il est rare qu’on pleure à la fois pour une foule de maux ; et quand les blessures sont multipliées, il y en a toujours une plus cuisante que les autres, qui finit par absorber les moindres peines.
c’est là ce mal que vous me prêchez tant ! […] Elles ont surtout l’esprit, — bien féminin peut-être, — de mal entendre ce qu’on dit. […] Ça n’est ni mieux ni plus mal qu’autre chose. […] Elle n’y a pas trop mal réussi. […] Je suis mal tombé.
Si on les pillait pour faire plus mal, ils disaient : tant mieux ! […] La Fontaine est aussi profondément indifférent à tous ces maux que Molière lui-même ! […] Mais quand l’idée de la mort s’est mise quelque part, en revanche elle n’en déloge plus ; que cette idée provienne d’un mal réel ou d’un mal imaginaire, ses effets sont absolument les mêmes sur les hommes. […] C’était une pièce assez mal faite. […] Molière ne s’est pas seulement attaqué, dans Tartuffe, à un grand mal social futur, mais il a signalé et attaqué aussi un grand mal domestique présent et particulier à son temps.