/ 1933
978. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni (suite et fin.) »

Tout en n’étant pas insensible au progrès de la grandeur publique, il m’est bien souvent arrivé, je l’avoue, à l’aspect de ces abatis de maisons qui prenaient en écharpe de vieux quartiers de Paris et des faubourgs tout entiers, de regretter et de recomposer une dernière fois en idée ce que démasquait tout d’un coup le prodigieux ravage, ces petites maisons cachées, blotties dans la verdure et toutes revêtues de lierre, qui avaient été longtemps l’asile du bonheur ; mais jamais je ne me suis mieux rendu compte de ce genre de regret qu’en voyant menacé d’une coupe prochaine le jardin de Gavarni.

979. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat. »

Catinat, enfant de Paris, élevé dans une obscure maison de la rue de Sorbonne, aimait sa ville natale, son quartier, l’approbation de ses voisins et proches ; nourri dans ces besoins et ces habitudes d’estime, il porta au milieu des camps un principe d’honnêteté, de rectitude et de scrupule que rien n’altéra jamais. […] À peine avait-on un pied dans la maison d’autrui qu’on voulait avoir les deux.

980. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire de la Grèce, par M. Grote »

Qu’y a-t-il de fabuleux ou de non fabuleux dans l’expédition des Argonautes, dans les malheurs et les atrocités de la maison de Pélops, dans la légende crétoise de Minos, du Minotaure, d’Ariane et de Thésée, dans la légende thébaine de Laïus et d’Œdipe ? […] Il y avait là l’école, la maison, le temple d’Homère.

981. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »

Tout à tous avec une aisance surprenante, et n’oublie pas dans les maisons à plaire à certains anciens valets. […] Il a fini par abandonner tous ses biens à ses créanciers, après quantité d’essais imprudents et malheureux pour enrichir sa maison.

982. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61

Le couvent, pour elle, c’est quelque chose de gai, d’aimable, de gémissant comme Saint-Cyr ; c’est une volière de colombes amies, ce sont d’ordinaire les curiosités et les babils d’une volage innocence. « La partie du jardin, qu’on nommait pompeusement le bois, n’était qu’un bouquet d’arbres placés devant une très-petite maison tout à fait séparée du couvent, quoique renfermée dans ses murs ; mais c’est une habitude des religieuses de se plaire à donner de grands noms au peu qu’elles possèdent ; accoutumées aux privations, les moindres choses leur paraissent considérables. » Le couvent de Blanche, le couvent d’Eugénie sont ainsi faits. Pourtant, dans celui d’Eugénie, au moment de la dispersion des communautés par la Révolution, il y a des scènes éloquentes ; et cette prieure décharnée, qui profite avec joie de la retraite d’Eugénie pour gouverner la maison, ne fût-ce qu’un jour, est une figure d’une observation profonde.

/ 1933