/ 2158
621. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Gaston Boissier » pp. 33-50

Je ne puis entrer dans le détail des faits entassés dans cette histoire, et dont l’auteur fait converger la lumière et les influences, avec le calcul et l’œil d’un pointeur, là où il lui plaît qu’elles convergent. […] Gaston Boissier en a, mais il faut une lumière surnaturelle pour parler des choses surnaturelles, et, aux yeux de ceux qui y croient, il est assis à l’ombre de la mort.

622. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le comte de Gasparin » pp. 100-116

Et si l’Église romaine lui paraît, malgré les vertus et les lumières de ses pontifes, aussi monstrueusement détestable, c’est qu’elle a tout cela, l’Église romaine ! […] Ainsi, pour conclure, quand nous mettrions de côté le parti-pris protestant qui plane comme une nuée sur tous les faits de ce grand règne et qui en obstrue la lumière, Innocent III interprété n’est pas jugé par le comte de Gasparin.

623. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

Celui-là n’est point une déviation de la faculté religieuse, il en est l’exaltation, mais l’exaltation dirigée, l’enthousiasme ardent et profond, et cependant gouverné ; cette espèce d’enthousiasme qui a le regard clair au lieu de l’avoir ébloui et qui, multipliant pour la première fois son intensité par sa durée, ne défaille jamais parce qu’il se retrempe dans l’inextinguible flamme de l’Unité comme à la source vive de la lumière. […] S’il eut des lueurs, — comme dit Madame de Staël, — il eut plus de parfums encore, et c’est qu’il est des fleurs dont le calice, à certains moments, semble verser de la lumière.

624. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

La Vie de Madame Térèse de Saint-Augustin les attendait… et cette petite lumière, allumée pieusement sur le tombeau de la Carmélite par une sœur inconnue de sa Communauté, se projettera, grande et forte de sa pureté seule, sur le passé de la princesse, et nous l’éclairera mieux que les récits du temps orageux et souillé où elle a vécu… Aucune des sœurs de cette fille de roi ne partagera cet avantage avec elle d’avoir un livre pur, sincère et désintéressé, inspiré par l’enthousiasme de la justice et tracé par une main à qui on puisse se fier, puisqu’elle est chrétienne, pour défendre sa mémoire outragée en racontant simplement sa vie. […] Soury, l’orthopédiste, tord le texte du duc de Luynes pour faire de Madame Louise une rachitique, une misérable larve à l’esprit borné et baroque, moqueuse, orgueilleuse, volontaire et gourmande ; mais la goutte de lumière, la petite lampe sur le tombeau de la Carmélite, suffit pour nous montrer ce qu’elle était à tous les moments de sa vie.

625. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Monselet »

Jugez tous les vrais poètes à cette lumière ! […] Si ces facettes étaient des faces, si la lumière y papillotait moins parce qu’elle y serait moins brisée, nous aurions un peintre de mœurs et un satirique social de plus, d’une incontestable valeur.

/ 2158