François Coppée Dans la retraite où je travaille, mon cher Goudeau, votre nouveau livre de vers, Chansons de Paris et d’ailleurs, m’apporte une bouffée des parfums de la grande ville et me transporte en imagination sur le boulevard Montmartre, par un après-midi ensoleillé, quand quelques consommateurs peu frileux s’installent aux terrasses des cafés, quand la fleuriste tortille ses bouquets près du kiosque et que l’atmosphère humide et tiède de l’avant-printemps sent l’absinthe et les violettes. […] Il y a ses livres, où apparaît un esprit si divers et si complexe, souple et railleur, à la fois ironique et tendre, et original, parisien, délicat et frondeur, épris de fantaisie et de rêves bleus. Ce sont les Fleurs du bitume, les Poèmes ironiques, les Chansons de Paris et d’ailleurs, Corruptrice, le Froc, la Vache enragée, tant d’autres encore, jusqu’au livre qui s’appelle la Graine humaine, paru, ces jours récents, en librairie.
Nous ne demandons plus si un livre est bon, mais s’il est court. […] Voyez, les signes apparaissent déjà : les livres deviennent rares, et les volumes se multiplient. Ceci n’est pas un livre, mon ami ; ce n’est qu’un volume.
Peyrat sur le livre de M. […] De là quelques contradictions dans ce beau livre. […] Pour moi, une pensée, jetée à travers ce livre, exprime admirablement le livre et l’auteur lui-même. […] Le livre en question est de M. […] Chacun de ces livres est, en effet, la page d’un grand livre, lequel serait incomplet s’il eût omis cette page importante.
Le remarquable livre de M. […] Les trois quarts des livres sont tout mangés de guillemets. […] Un des mérites du livre de M. […] Point de livre, point d’argent. […] Tous les défauts du livre viennent de là.
Ce livre, traduit en français par une femme de mérite qui s’est dérobée sous le pseudonyme de Sébastien Albin, est un des plus curieux et des plus propres à nous faire pénétrer dans les différences qui séparent le génie allemand du nôtre. La préface de l’auteur commence par ces mots : « Ce livre est pour les bons et non pour les méchants. […] Elle lui rouvrait tout un livre imprévu d’admirables images et de charmantes représentations. Pour lui, il valait autant lire ce livre-là qu’un autre, d’autant plus que son nom s’y trouvait encadré dans l’auréole à chaque page. […] J’aurais voulu pouvoir donner une plus complète et plus juste idée d’un livre qui est si loin de nous, de notre manière de sentir et de sourire, si loin en tout de la race gauloise, d’un livre où il entre tant de fantaisie, de grâce, d’aperçus élevés, de folie, et où le bon sens ne sort que déguisé en espièglerie et en caprice.