Lire la critique du Romantisme faite par un Classique, c’est lire la critique du Réalisme par un Idéaliste. […] Lisez les Italiens, vous verrez s’il les vole. […] Il a fourni de la besogne à qui se proposerait de lire toutes ses œuvres. […] Il faut le lire dans les faits. […] Pour moi, on me reproche de lire Valera avec trop de plaisir.
Ce que je désirais, c’était lire ce qu’ils avaient lu, ni plus ni moins ; et du reste je restais très neutre jusqu’au jour où j’avais lu moi-même. […] Bergson, j’ai lu M. […] Philbert, je lis M. […] Il ne l’a pas lue. […] De plus, lis cette lettre.
Ce furent là les derniers chantres de poëmes épiques que le monde moderne pût lire, car leurs lecteurs ou leurs auditeurs y croyaient sincèrement avec eux ; mais l’âge épique passait avec eux. […] Le poëme épique littéraire pouvait peut-être prolonger un moment l’illusion de son existence par quelque chef-d’œuvre de langue, que les hommes, comme les Romains du temps d’Auguste, liraient comme ils lurent Virgile, sans croire à ses miracles, mais en croyant à son génie ; mais, pour cela, il fallait que l’ouvrage fût écrit en vers, et en vers tellement inimitables que la perfection de la forme fît oublier l’imperfection du sujet. […] Moi-même, très-indigne que mon nom soit prononcé après de pareils noms, moi qui n’oserais pas me comparer comme écrivain en prose à M. de Chateaubriand, je lisais, il y a peu de jours, dans un critique célèbre de mon temps, quelques lignes où mes vers avaient l’avantage sur sa prose, et j’en étais non pas convaincu, mais frappé. […] Mignet, beau jeune homme, qui devait suivre fidèlement son ami dans la vie, mais sans affronter les mêmes orages ; ils s’assirent, et, voyant sur ma table des lignes inégales annonçant des vers, ils me demandèrent de leur en lire quelques-uns. Je les leur lus sans difficulté, mais non sans que ma voix entrecoupée leur révélât l’émotion très-vive dont j’étais encore agité.
Pareillement, le philosophe, il conçut une Religion, par qui le Peuple était instruit ; et il la conçut divulguée dans le Peuple… Il conçut l’Œuvre artistique, porte-voix de la Religion, divulguée, comme un Évangile, dans une nouvelle Bible, universellement lue, un livre. […] Mais nous, la multitude, que tient une héréditaire ignorance du technique, une héréditaire paresse intellectuelle, qu’une éducation primitive et rustique laisse grossiers, nous qui ne savons pas entendre les partitions seulement lues, — car de même qu’il fallait aux hommes, il y a dix siècles, parler le poème, il nous faut encore, aujourd’hui, que des voix et des instruments nous chantent et nous jouent la symphonie ; — ne pouvant pas lire le Livre de musique et de paroles, nous avons besoin, pour connaître l’Œuvre d’art, du théâtre matériel. […] Le 8 août 1885, Mallarmé n’a rien vu de Wagner mais il avait lu les Quatre poèmes d’opéras traduits en prose française, précédés d’une lettre sur la musique, publiés en 1861. […] Il semble également que le poète ait lu l’ouvrage de Paul Lindau, Richard Wagner, paru au début de l’année 1885. […] Ajoutons que Mallarmé a pu lire les articles de Wyzewa sur le Beethoven de Wagner, et les idées de Schopenhauer qui présente en particulier la musique comme un art sacré.
Il s’écarte de son auberge parce qu’il lisait Tite-Live ; il perd complètement d’abord la notion de l’heure, puis son chemin, et il s’adresse, en croyant parfaitement revenir au gîte, à une autre auberge que celle où il était descendu, etc. […] Il l’a aimée de cette charmante amitié amoureuse qui nous a donné de si aimables ouvrages, et il l’a aimée, je crois, autant qu’il pouvait aimer ; bien entendu, c’est un peu pour cela que je vous lis ce passage ; mais encore cela ne sent pas l’homme aux passions profondes. […] Nous allons voir si le sens de la passion amoureuse se trouve dans ce qui suit, qui est du reste charmant et que je tenais à vous lire, en somme, parce qu’un des plus beaux vers de La Fontaine, un des plus cités, se trouve contenu dans ce morceau. […] Rien ne manque à Vénus, ni les lis, ni les roses, Ni le mélange exquis des plus aimables choses, Ni ce charme secret dont l’œil est enchanté, Ni la grâce plus belle encor que la beauté. […] La Fontaine l’a été, une fois aussi, et, vous y songez bien, c’est dans l’épilogue des Deux Pigeons, qu’il est absolument superflu de citer, qu’il est inutile de lire, puisqu’il est dans toutes les mémoires, mais qu’il est indispensable pourtant de produire ici, de lire en cette circonstance, parce que c’est un hommage à rendre à La Fontaine comme poète de l’amour.