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1839. (1903) Propos de théâtre. Première série

C’est ainsi que je recommande à Mme Marsy les lignes suivantes : « Que l’actrice qui joue Elmire n’abuse point de la toux employée pour avertir Orgon. […] Il est comme calqué, en ses lignes générales, au moins, sur celui de Sévère.

1840. (1802) Études sur Molière pp. -355

« Onuphre, dit-il, ne parle pas de sa haire, de sa discipline ; au contraire, il passerait pour ce qu’il est, pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot… Il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su imposer… ; il ne cajole pas sa femme… Il est encore plus éloigné d’employer, pour le flatter, le jargon de la dévotion ; ce n’est point par habitude qu’il le parle, mais avec dessein, et selon qu’il lui est utile, et jamais quand il ne servirait qu’à le rendre très ridicule… Il ne pense point à profiter de toute la succession de son ami, ni à s’attirer une donation générale de tous ses biens… Il ne se joue point à la ligne directe, et il ne s’insinue jamais dans une famille où se trouvent à la fois une fille à pourvoir et un fils à établir ; il y a là des droits trop forts et trop inviolables… » Monsieur de la Bruyère, faites des portraits pour être lus, et ne critiquez pas ceux qui sont faits pour être mis en action ; vous ne savez pas les apprécier. […] Quelques Frosine, non contentes d’entendre finesse à ces expressions : Je sais l’art de traire les hommes  ; mon dieu, vous toucherez assez , s’avisent encore de peser sur la ligne de vie qu’elles prétendent voir dans la main d’Harpagon.

1841. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Il ne fallait pas déranger pour si peu de leur piédestal, les deux statues de Pradier, la Comédie sérieuse que l’on prendrait, aux belles lignes de son manteau et de son front, pour la Melpomène antique, la Comédie légère, au fin sourire, au gai regard, aux bras charmants, à la ceinture d’or, que l’on prendrait pour la fille aînée de M. 

1842. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Les côtes de fer de Cromwell « sont la plupart401 des fils de francs-tenanciers qui s’engagent dans la guerre par un principe de conscience, et qui, étant bien armés au dedans par la satisfaction de leur conscience et au dehors par de bonnes armes de fer, font ferme ou chargent en désespérés comme un seul homme. » Cette armée où des caporaux inspirés prêchent des colonels tièdes, opère avec la solidité et la précision d’un régiment russe ; c’est un devoir, un devoir envers Dieu que de tirer juste et de marcher en ligne, et le parfait chrétien produit le parfait soldat.

1843. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

Messieurs, La première ligne d’un ouvrage est la plus difficile à tracer : cette remarque que Pascal a judicieusement faite s’applique surtout à la difficulté de commencer une épopée, dont les premiers vers sont ceux qu’on a le plus de peine à trouver.

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