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501. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Errata Du Tome second. » pp. -

& quoiqu’en Hollande ; lisez & quoiqu’il écrivît dans un Pays libre.

502. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Sur les exercices, des. Cadets russes. » pp. 549-546

Je regrette qu’à cette éducation qui préparait des corps robustes, des âmes fortes, courageuses et libres, il en ait succédé une efféminée, pédantesque et roide.

503. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Bachelier  » pp. 147-148

Mais le Laocoon a saisi avec ce bras un des serpents dont il cherche à se débarrasser, et le Milon de Bachelier se laisse bêtement dévorer une jambe par un loup qu’il étranglerait avec sa main libre, s’il songeait à s’en servir.

504. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

Landry, ancien professeur de Louis-le-Grand, mathématicien et philosophe, était un esprit libre. […] Mes relations, que je n’ai jamais désavouées, avec les saint-simoniens11, restèrent toujours libres et sans engagement aucun. […] C’est en 1831 que Carrel, me sachant libre du côté du Globe, me fit proposer par Magnin d’écrire au National. […] Le rôle qu’il y a pris et qui a fait de lui comme le défenseur déclaré de la libre pensée a été moins le résultat d’une volonté réfléchie que d’un mouvement irrésistible. […] quand les Méditations parurent, disait-il, j’étais encore en classe (1820) ; j’avais seize ans ; on nous laissait assez libres, à la pension Landry, de lire tout ce que nous voulions : nous n’étions pas, comme les écoliers d’aujourd’hui, obligés de nous cacher pour connaître ce qui se publiait au dehors de beau et de grand ; il y avait un esprit plus large, un souffle plus généreux et plus libéral (sans prétention à vouloir le paraître) dans la façon de ce temps-là de comprendre l’enseignement.

505. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Dans ce pays sauvage, montueux, séparé des routes, l’enfant grandissait, libre sous son père, et apprenait tout presque de lui-même. […] Libre et insensible jusqu’à cet âge, il s’ennuyait de son oisiveté. […] Dès l’abord, dans la psychologie de ceux-ci, on distingue sensibilité, raison, activité libre, et on suit chacune séparément, toujours occupé, en quelque sorte, de préserver l’une de ces facultés du contact des autres, de peur qu’on ne les croie mêlées en nature et qu’on ne les confonde. […] On y peut prendre une idée de la manière de ce vaste et libre esprit : l’hypothèse antique retrouvée dans sa grandeur, l’hypothèse à la façon presque des Thalès et des Démocrite, mais portant sur des faits qui ont la rigueur moderne. […] Homère, Iliade, VI ; Virgile, Énéide, XI ; et le Tasse, probablement Jérusalem délivrée, chant IX, lorsque Argilan, libre enfin de sa prison, est comparé au coursier belliqueux qui rompt ses liens.

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