Voir plus haut le chapitre sur le vers libre.
S’il ne suffit pas toujours, en critiquant un philosophe, de vouloir avoir raison contre lui pour se paraître à soi-même raisonnable, il suffit trop souvent, dans l’art, de vouloir ne pas être touché ne pour pas l’être ; on est toujours plus ou moins libre de se refuser, de se renfermer dans son moi hostile, et même de s’y perdre.
Le libre esprit qui s’envole, oiseau appelé par l’aurore, est désagréable aux intelligences saturées d’ignorance et aux fœtus conservés dans l’esprit-de-vin.
Il reconnut même bientôt que le plus sûr moyen de se venger de ses ennemis est de les mépriser, & de laisser un libre cours aux transports de leur haine.
Ses autres Romans, le Diable boiteux, le Bachelier de Salamanque, Don Gusman d’Alfarache, sont des imitations de l’Espagnol qui doivent plaire aux lecteurs françois par la morale sensée & libre, & par la critique badine qu’ils renferment.