La liberté des mœurs de nos personnages ne pouvait être admise quai Conti.
Il vient un tems où la liberté du ton ne pouvant plus rendre les mœurs suspectes, nous ne balançons pas à préférer l’expression cinique qui est toujours la plus simple.
. — Nous allons voir que les contradictions inhérentes aux problèmes de la causalité, de la liberté, de la personnalité en un mot, n’ont pas d’autre origine, et qu’il suffit, pour les écarter, de substituer le moi réel, le moi concret, à sa représentation symbolique.
» On trouvera dans ces pages une entière liberté d’esprit et la plus complète indépendance de jugement ; pour tout dire, rien de cette galanterie à la française, qui régit les habituels rapports des deux sexes dans l’attitude de l’homme à l’égard de la femme, et qui risque de fausser, ou du moins d’atténuer la valeur d’un jugement. […] Le groupe aimable et sympathique de ces jeunes femmes qui spontanément lui viennent rendre hommage et s’avouent ses disciples en rendant témoignage à son œuvre, n’a point entamé sa liberté d’appréciation.
Alors ce Parisien du Boulevard, ce dandy des Rivieras éprouvait le besoin de s’évader de cette atmosphère frelatée, et c’étaient de longues disparitions vers les pays de soleil et de liberté, les longs vagabondages à travers les paysages et les villes, la mélancolique ivresse des départs où l’on retrouvait en Lorrain son instinct de Normand épris d’aventures et de voyages, avide des espaces terrestres et des souffles marins. […] En effet, les adversaires même du romantisme reconnaissent la nécessité et l’utilité de sa présence et admettent les ressources qu’il apporte en sensibilité, en pittoresque, en mouvement, la riche et abondante matière qu’il offre, la liberté d’expression qu’il permet, et dont c’est au classicisme à tirer parti en imposant à ces éléments de vitalité et de passion sa discipline et sa méthode, son ordre et son harmonie, en refrénant ses écarts et en modérant ses audaces. […] C’est ainsi qu’en constatant, par exemple, que la liberté et la licence régnaient souverainement à Venise, vous n’y remarquez guère d’inconvénients, puisque ce relâchement des morales publiques et privées fait justement de Venise la plus tranquille des villes.