En un mot, ce qu’il appelait tempérer la démocratie, c’était y répandre l’esprit de liberté. […] De là vient que les uns réclamaient la liberté de la commune, la liberté de l’enseignement, la liberté de l’association, espérant ressaisir, ainsi leur influence perdue ; les autres, au contraire, que leurs principes auraient dû conduire à défendre toutes les libertés, ne voyaient dans certaines d’entre elles qu’un piège de la féodalité, du clergé et de l’aristocratie. […] Tandis que les écoles politiques de son époque combattaient pour ou contre le suffrage universel, il pénétrait plus avant, et, montrant dans la commune le noyau de l’État, il voyait dans la liberté communale la garantie la plus solide et de la liberté politique et de l’ordre public. […] Il a donc conseillé à la démocratie de chercher son point d’appui dans la liberté, et de ne s’avancer dans l’égalité qu’en raison des progrès accomplis dans la conquête des libertés publiques. Il a montré combien ces libertés sont fragiles et peu garanties par l’égalité même, lorsqu’elles ne reposent pas sur des habitudes de liberté, c’est-à-dire sur les mœurs.
La liberté de J. […] Voilà la liberté sans limites et sans réciprocité des sectaires de Rousseau. Qu’est-ce au contraire que la liberté ? […] Non, la liberté de J. […] Ce mot de liberté ainsi compris est donc un sophisme : la liberté de chacun serait l’esclavage de tous.
Dans la liberté d’écrire qui était dès longtemps le droit commun des Anglais, et parmi les hommes d’étude et de talent dont elle faisait la force, on rêvait volontiers quelque chose au-delà de cette liberté bien acquise et peu gênée. […] Car jamais, ô liberté ! […] « Pardonne-moi, ô liberté ! […] Ils brisent leurs menottes ; et ils portent bientôt le nom de liberté gravé sur une chaîne plus lourde. Ô liberté !
La seconde République avait établi la liberté de l’enseignement primaire et la liberté de l’enseignement secondaire. […] Comme si la liberté de l’erreur n’était pas l’essence même de la liberté ! […] et le cri de « Vive la liberté ! […] Brousse : « A la liberté de l’enseignement nous voulons substituer la liberté dans l’enseignement. […] Elle est jolie, la liberté !
Nous parlons de l’homme libre ; mais la liberté, j’entends la liberté morale, peut-elle subsister, si l’on représente la vie, ainsi que le fait M. […] Le mot de liberté n’exprimerait que la partie inconnue des causes de nos actions : à mesure que ces causes seraient connues, la part de la liberté diminuerait d’autant, et, lorsque toutes ces causes seraient déterminées, la liberté disparaîtrait absolument. […] Renvoyer la liberté, comme le fait M. […] C’est également dans ce sentiment intérieur que nous puisons l’idée de la liberté. […] De là vient le droit, c’est-à-dire l’accord de la liberté de chacun avec la liberté de tous.