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509. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Du reste, aucune ostentation dans le langage ni dans les actes, point de fastueux efforts de vertu ; c’est partout le dévouement de la candeur. […] Mais qu’eût-on pensé d’une Eliante chaussant le cothurne et d’un Oronte parlant le langage des demi-dieux ? […] Si l’on entend par poésie la faculté d’exprimer dans un langage supérieur les sentiments les plus délicats et les passions les plus fortes du cœur humain, il n’y a pas de poète précoce ; la poésie exige l’expérience de la vie, ou de longues études morales. […] Il a au plus haut degré l’esprit de famille ; il respecte ce qui est respectable ; tout en méditant la ruine du baron, il s’incline devant les hautes vertus de gentilhomme qu’il reconnaît en lui ; il garde dans sa nature et dans son langage quelque chose de biblique. […] Songes-y bien. » Ehrenthal leva les bras et s’écria : « Quel langage, mon Bernard, mon pauvre fils !

510. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219

Cette société faisait cause commune avec la cour contre le mauvais langage et les mauvaises manières, et eut peut-être la plus grande part à leur réprobation ; mais elle faisait cause commune avec les bonnes mœurs de sa préciosité contre la licence de la cour et contre celle des écrivains nouveaux et elle eut la plus grande part à leur défaite.

511. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302

Ceux qui n’ont jamais connu le véritable esprit de la Religion, peuvent les lire : ils y reconnoîtront ses vrais sentimens & son langage.

512. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526

Si sa Muse eût toujours parlé un langage aussi religieux, il eût eu la gloire, non pas de faire des Odes comparables à celles de Rousseau & de M.

513. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 532-537

Sans s’attacher à cet appareil scientifique, à ces phrases prétendues sentencieuses, à ce contour pénible de pensées qu’on appelle du nerf, & qui ne donne au langage que de la gêne & de l’obscurité ; son style est simple, noble, ferme, lucide, correct, toujours plein de sentiment quand le sujet l’exige.

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