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1833. (1856) À travers la critique. Figaro pp. 4-2

Mais laissons en paix ces pauvres feuilletonistes, fort occupés en ce moment à conclure avec l’Opéra leur paix à tout prix. […] Mais laissons le Théâtre-Français enterrer ses morts dans une pieuse solitude, qu’agrandit chaque jour le respect bien avisé de la foule. […] L’homme de goût se laisse prendre au style du virtuose, l’homme du peuple, au ton de vérité ou au comique du récit tous les deux à l’émotion bien sentie du chanteur. […] Mais laissons la langue des affaires, et revenons à la Pia, — afin de varier notre ennui. […] Jules de Prémaray qui l’a laissé échapper.

1834. (1895) De l’idée de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines pp. 5-143

Mais ce qui fait leur force, fait aussi leur faiblesse : elles laissent indéterminées les choses auxquelles elles s’appliquent. […] Car la forme et le fond des choses ne se laissent pas séparer ainsi radicalement. […] Mais les catégories de Kant les laissent, comme elles les prennent, extérieures et étrangères les unes aux autres. […] Il est plus étroit, puisqu’il règle des phénomènes que les lois physico-chimiques laissaient indéterminés. […] Mais, comme les autres, elle laissera subsister l’esprit, et avec lui la possibilité d’une métaphysique spiritualiste.

1835. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Alexis Piron »

Il en est de même pour Piron ; il a laissé une réputation de folie, de luronnerie, d’enluminure joviale, que ses écrits ne soutiennent pas ou ne justifient qu’imparfaitement. […] En revanche, il l’était peu de sa mère, fille pourtant du célèbre sculpteur Dubois, mais qui paraît avoir été une personne assez insignifiante, étroite de cœur et d’esprit ; elle ne lui avait guère laissé de tendres souvenirs. […] Sa tête était trop remplie de ses propres saillies et de ses jeux de mots pour y laisser entrer autre chose. […] Racine, par deux ou trois épigrammes aussi polies que malicieuses qu’on a de lui, promettait d’être, pour tout dire, le Racine du genre ; mais il s’est contenu et a laissé cette palme à cueillir à d’autres. […] Laissons ces fadaises.

1836. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre I. Le Roman. Dickens. »

Jusque-là il ferme sa porte, et laisse à sa porte les gens trop curieux qui s’obstinent à y frapper. […] Ses sensations sont perverties ; il n’ose s’en défier, il n’ose plus y croire, et dans ce cauchemar, où la raison engloutie ne laisse surnager qu’un chaos de formes hideuses, il ne trouve plus rien de réel que l’oppression incessante de son désespoir convulsif. […] En avant par-delà la prairie du village, où s’attardent les joueurs de paume, où chaque petite marque laissée sur le frais gazon par les raquettes, les balles ou les pieds des joueurs, répand son parfum dans la nuit ! […] Le chagrin d’une enfant qui voudrait être aimée de son père et que son père n’aime point, l’amour désespéré et la mort lente d’un pauvre jeune homme à demi imbécile, toutes ces peintures de douleurs secrètes laissent une impression ineffaçable. […] Laissez aux savants la science, l’orgueil aux nobles, le luxe aux riches ; ayez compassion des humbles misères ; l’être le plus petit et le plus méprisé peut valoir seul autant que des milliers d’êtres puissants et superbes.

1837. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Sur ce point, Corneille avait laissé presque tout à faire à son successeur : les femmes dans ses pièces, sauf Chimène et Pauline, sont des hommes. […] Par exemple, la fin du premier acte nous a laissés sous l’impression des redoutables confidences que Joad vient de faire à Josabeth. […] L’ambiguïté de la prophétie les laisse dans l’incertitude ; mais le sentiment qui prend le dessus est une résignation confiante. […] Ils remplissent les vides que l’imperfection du poème a laissés. […] L’admiration n’a rien laissé à dire d’essentiel sur la langue de Racine.

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