Eh bien, il caractérise la personne ou l’époque ; laissez-le… » Cela est juste à la rigueur, mais cela est dit d’un ton bien solennel et vraiment un peu déclamatoire. […] Dieu juste, reçois-moi ! […] Le Dieu juste avait disparu, et la suppression avait été maintenue depuis par Champagneux, en 1800.
Ignorez le rang, ignorez le nom, cette personne entre deux âges a certainement la répartie juste et à propos, le grain de sel sans amertume. […] Un seul trait, dans ce rude crayon, me paraît tout à fait juste et caractéristique : la reine ne manque pas d’esprit, mais elle manque de suite dans l’esprit. […] Mais sur-le-champ elle lui montrait que pour Dieu elle souffrait ces tribulations, et l’attaquait sans cesse du côté de la religion, qui dominait en elle et qui y régnait absolument. » Toute cette appréciation est fort juste et dans la nuance précise.
Tout en lisant le présent ouvrage où l’ancien élève de l’Observatoire de Paris a réuni, comme en se jouant, toutes les découvertes de la science la plus avancée et les a combinées avec d’autres idées moins précises à l’appui de ses hypothèses, je me suis pris pourtant à rouvrir Fontenelle dans son ingénieux livre de la Pluralité des Mondes, publié en 1686, une année avant que Newton donnât le livre immortel des Principes, et j’ai de nouveau rendu justice à ce philosophe supérieur qui avait sans doute quelques défauts de manière, mais qui voyait si juste et si loin quant à ce qui est du fond des choses. […] Comme il a l’image heureuse, familière et juste ! […] Nous occupons une sorte de juste milieu, qui nous laisse voir de plus petits que nous, mais qui nous en montre aussi de bien plus grands, supérieurs sans doute à plus d’un autre titre encore que le poids et le volume.
Chéruel est trop juste pour ne pas le sentir : aussi dans tous les premiers chapitres sur Anne d’Autriche, Mazarin, Chavigny, Fouquet, etc., il a pris simplement prétexte des inexactitudes de Saint-Simon pour traiter lui-même, à son tour, de quelques points importants du grand règne sur lesquels il avait fait de longue main des études originales et approfondies. […] Saint-Simon, certainement, n’était pas juste pour elle, et il la connut peu. […] J’ai moi-même ici, tout récemment84, discuté trop à fond ce chapitre pour y revenir ; je me suis efforcé de montrer en quel sens et dans quelle juste mesure il convient de réduire Saint-Simon.
J’ai commencé pendant six semaines par des principes de belles-lettres : elle m’entendait bien, lorsque je lui présentais des idées toutes éclaircies ; son jugement était presque toujours juste, mais je ne pouvais l’accoutumer à approfondir un objet, quoique je sentisse qu’elle en était très-capable. […] Les jugements successifs que l’ancien précepteur transmettait sur le compte de la princesse sont, nous devons le dire, fort judicieux dans leur modération, et nous semblent même d’une expression assez heureuse : « Mme la dauphine (1773) a beaucoup changé à son avantage depuis deux ans ; elle changera encore sur des articles importants : elle a l’esprit naturellement juste ; il serait à désirer qu’elle en fût plus persuadée. […] Le portrait est juste ; il n’a rien de satirique ; il est impartial ; deux ou trois petits mots semblent y déceler une plume étrangère, quoique tout y soit, d’ailleurs, d’une observation bien française.