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370. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Après des dénigrements et des dégoûts par lesquels ils se ravalent hors de toute mesure, ils se relèvent et s’exaltent extraordinairement, jusqu’à tressaillir d’orgueil et de joie. […] Il faut à ce cœur orgueilleux et indomptable les joies de la victoire et de la destruction. […] Il a des transports de tendresse comme il a des transports de rage, et ne sait pas plus se contenir dans la joie que dans la douleur. […] Quelle joie peut rester à un homme assiégé de tels rêves ? […] Il aime sa tristesse, et ne voudrait pas la changer contre la joie.

371. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

S’il avait à recommencer, il recommencerait avec joie sans rien changer à ce qui a été. […] De son temps, il n’y avait ni pardons, ni dîners celtiques ; mais « il allait volontiers aux divertissements des mariages », n’ayant jamais songé à proscrire la joie. Son goût pour la joie lui fait parfois friser un léger épicuréisme  D’ailleurs, il n’a rien, absolument rien du sectaire. […] Elle l’accablera sous le fardeau des motifs extérieurs ou intérieurs qui gouvernent sa volonté, non pour le plaindre de sa faiblesse à s’en délivrer, mais pour constater son esclavage avec une joie mauvaise. […] Bourget trouve à la décrire des joies ineffables et qui n’ont rien de philosophique.

372. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Il s’en est donné à cœur joie. […] Daudet, et avec quelle joie il regarde le sol jonché de cadavres en bois, sabre de bois ! […] Les joies de la vie de famille, ce n’est pas là ce qu’il a rêvé. […] Il n’a pas, comme Claude Ier, mis son amour, sa joie, son espoir, dans une femme. […] Daniel Rochat rayonne de joie.

373. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIe entretien. L’homme de lettres »

On sent que ce n’est pas pour l’honneur de la victoire qu’il combat, mais qu’il éprouverait une joie infinie s’il ramenait un seul de ses adversaires à la vérité. […] On n’y entend que des cris de joie, des gazouillements et des ramages inconnus de quelques oiseaux des terres australes, que répètent au loin les échos de ces forêts. […] Paul, s’étant rendu par hasard dans ce lieu, fut rempli de joie en voyant ce grand arbre sorti d’une petite graine qu’il avait vu planter par son amie ; et, en même temps, il fut saisi d’une tristesse profonde parce témoignage de sa longue absence. […] À cette vue, une joie funeste parut dans ses regards. […] Marguerite vit venir sa fin, huit jours après celle de son fils, avec une joie qu’il n’est donné qu’à la vertu d’éprouver.

374. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Lahor, Jean = Cazalis, Henri (1840-1909) »

Une seule chose était à craindre dans des poèmes qui ont tous pour matière la vanité des efforts de l’homme, de ses désirs et de ses joies ; c’était la monotonie.

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