Vigié-Lecocq Chez Le Cardonnel, seul, le sentiment religieux atteint toute sa pureté ; mais pureté très moderne encore, nerveuse nostalgie d’une âme trop délicate pour les besognes serviles à qui le cloître, seul, sied et qui, seule, peut comprendre toutes les joies spirituelles d’un silence claustral.
Sainte-Beuve De vous je ne parlerai non plus, harmonieux poète de la vie domestique et des joies du Foyer (les Chants du foyer), Madame Auguste Penquer, qui avez, depuis, étendu votre vol et enhardi votre essor dans les Révélations poétiques (1865) ; âme et lyre également bien douées, à la note large et pleine, aux cordes sensibles et nombreuses ; que rien de particulièrement breton ne distingue, si ce n’est l’amour du pays natal ; qui avez mérité d’être saluée comme une jeune sœur de ceux que vous nommez « le Cygne de Mâcon » et « l’Aigle de Guernesey », et qui n’avez qu’à vous garder d’un éblouissement trop lyrique en présence des demi-dieux.
Quoique étant le contraire même de l’esprit, elle a les mêmes effets matériels que l’esprit, que le spirituel, parce que, elle aussi, n’est pas une joie franche, est une joie qui rencontre un obstacle. […] Ils rient de joie pure. […] Qu’un homme rie à gorge déployée, par simple joie, par simple plénitude, je n’ai jamais vu cela ; mais j’ai vu, après un bon repas, tout au moins une telle facilité à rire pour presque rien que c’était presque le rire pour la joie et par la joie. […] Elles donnent de la joie et de la tendresse. […] Il y a là des pages que certainement Balzac eût signées avec joie.
Et cela est plus qu’une joie joyeuse. […] Il écrit comme vit un bon propriétaire normand, avec économie et joie. […] Leur souvenir m’inspire la joie du renoncement et l’amour de la paix. […] Il a goûté plus qu’aucun autre gentilhomme campagnard cette joie de détruire qui ajoute, dit-on, à la joie de vivre, et qui entretient en santé les rudes veneurs. […] Ils sont pleins de joie et d’oubli.
Maurice Vaucaire a fait paraîtra un recueil de poésies sous le titre singulier : Le Panier d’argenterie ; on n’y trouve ni pallier, ni argenterie, mais une suite de délicats petits poèmes sur l’amour, quelques-unes des joies qu’il donne et des plus nombreuses déceptions qu’il cause… Il ne faut voir du poète que ses vers, et ne leur demander ni d’où ils viennent ni où ils vont ; ils ne nous donnent le plus souvent que la moitié d’un secret ; soyons assez discrets pour ne pas exiger l’autre ; leur métier est de nous charmer, et ceux-ci ont fait le leur.