L’idée qui a présidé à l’ouvrage est celle-ci ; La poésie tire son premier charme des images qu’elle emprunte à la nature ; dans nos tièdes contrées, au sein d’une civilisation toute-puissante, cette nature a peine à se faire jour et n’est pas à l’aise pour se déployer : là seulement où un climat de feu la féconde sans relâche, et où le voisinage de l’homme ne la met point à la gêne, pleine de vie et de jeunesse, elle éclate dans toute sa solennité.
Il est facheux pour les mœurs, que ses Contes, qui sont autant de modeles de la narration la plus piquante, la plus naturelle & la plus gracieuse, soient en même temps un Recueil de tableaux que la jeunesse doit redouter.
Ce sont actuellement les symbolistes (la toute ou presque toute jeunesse contemporaine), et les Parnassiens qui, quoi qu’on en ait dit, existent encore, luttent toujours et sont une force : ce livre magnifique des Trophées en est la preuve.
Le Journal d’Education étoit consacré à l’instruction des instituteurs de la jeunesse.
On a dit que la plus belle couleur qu’il y eût au monde était cette rougeur aimable dont l’innocence, la jeunesse, la santé, la modestie et la pudeur coloraient les joues d’une fille ; et l’on a dit une chose qui n’était pas seulement fine, touchante et délicate, mais vraie : car c’est la chair qu’il est difficile de rendre ; c’est ce blanc onctueux, égal sans être pâle ni mat ; c’est ce mélange de rouge et de bleu qui transpire imperceptiblement ; c’est le sang, la vie qui font le désespoir du coloriste.