Un oncle, homme de mérite, qu’il avait dans l’Oratoire et qui était régent de philosophie, l’avait appelé à quatorze ans au collège de Juilly, et le jeune Malouet s’était cru lui-même, dans le premier moment, de la vocation pour être oratorien. […] Cet ambassadeur, homme aimable et bienveillant, emmena avec lui Malouet à Lisbonne et le traita dès le premier jour sur le même pied et avec la même amitié qu’il eût fait un jeune parent. […] « J’étais le plus jeune et le plus questionneur de l’ambassade. […] Les amours d’un jeune Indien et de sa jeune épouse, qui voyagent avec lui sur la même pirogue, sont touchés avec simplicité et délicatesse. […] On sait la touchante histoire de Montesquieu à Marseille, délivrant, sans se faire connaître, le père du jeune batelier Robert, esclave à Tétouan : Malouet a une histoire toute pareille et à faire le pendant de celle de Montesquieu dans la Morale en action.
Fils unique, il avait, bien jeune, perdu sa mère : son père lui en tint lieu, surveilla son enfance et suivit ses études avec une sollicitude éclairée. Le jeune Droz se distingua au collège de Besançon ; il avait de l’ambition littéraire, dit-il, et, comme tout rhétoricien qui promet, il avait, en finissant sa rhétorique, achevé sous main sa tragédie. […] Le jeune Droz fut donc élevé sous Louis XVI, et il avait seize ans quand la Révolution de 89 éclata. […] Il s’était marié dès novembre 1794, à l’âge de vingt et un ans, à une jeune personne « dont les qualités aimables se peignaient sur sa figure charmante ». […] Après Horace, après Socrate et Franklin, après tous les moralistes, il avait aimé simplement à converser sur le thème éternel, à rappeler quelques vérités aux esprits revenus, capables de les entendre ; il avait espéré les insinuer surtout aux esprits jeunes, à ceux qui le liraient dans l’âge des résolutions généreuses.
Tout enfant et quand les premières guerres de Religion commencent, elle est envoyée à Amboise avec son jeune frère d’Alençon. […] Donna-t-elle en effet, dès ce temps-là, quelque prétexte au refroidissement de son frère d’Anjou, par sa liaison avec le jeune duc de Guise ? […] Quand Sully reparut un jour à la cour de Louis XIII, avec sa fraise et son costume du temps de Henri IV, il prêta à rire à cette foule de jeunes courtisans : quand la reine Marguerite, revenue d’Usson à Paris, se montra à la cour renouvelée de Henri IV, elle produisit un effet semblable sur le jeune siècle, qui souriait de voir cette survivante solennelle des Valois. […] Elle eut encore ses aventures galantes et sanglantes : un écuyer qu’elle aimait fut tué près de son carrosse par un domestique jaloux, et le poète Maynard, jeune disciple de Malherbe, et l’un des beaux esprits de Marguerite, fit là-dessus des stances et complaintes. […] À côté de Maynard pour secrétaire, elle avait Vincent de Paul, jeune alors, pour son aumônier.
Dans le premier voyage qu’il avait fait à Paris et dont il a rendu compte dans une lettre enjouée, adressée à sa jeune amie miss Mary Stevenson, il ne remarque que les dehors, les routes, la politesse des gens, les coiffures, le rouge des femmes, le mélange de somptuosité et de misère dans les bâtiments. […] On m’a dit que j’en étais devenu de vingt ans plus jeune, et que j’avais l’air tout à fait galant. […] Adams), qu’on ne saurait exprimer ni professer trop haut ces sentiments de gratitude pour la France, pour son jeune et vertueux roi. […] Nul mieux que lui n’a senti la différence qu’il y a entre les jeunes et les vieilles nations, entre les peuples vertueux et les corrompus. […] J’espère qu’un jour, disait celui-ci, au sortir de l’Assemblée nationale, présidée par un juif, j’assisterai au mariage d’un catholique séparé par divorce de sa première femme luthérienne, et épousant une jeune anabaptiste ; qu’ensuite nous irons dîner chez le curé qui nous présentera sa femme, jeune personne de la religion anglicane, qu’il aura lui-même épousée en secondes noces, étant fille d’un calviniste.
Laurent de Médicis admit le jeune élève dans l’école de sculpture qu’il institua dans les jardins de son palais, sous la direction d’un vieillard survivant de l’école de Donato. […] Le prieur de ce monastère, pour faciliter au jeune artiste la représentation de la mort divine, prêta à Michel-Ange la clef des salles où l’on exposait les cadavres de la paroisse avant la sépulture. […] Michel-Ange, déjà mûr et vieillissant, mais toujours jeune de séve et de cœur, disciple de Dante et de Pétrarque, avait rencontré, comme ces grands hommes, pour son bonheur, sa Laure et sa Béatrix. […] À dix-sept ans, elle avait épousé le jeune marquis de Pescaire, du même âge qu’elle et à qui elle était fiancée depuis le berceau. Les deux époux étaient dignes l’un de l’autre, l’amour le plus tendre les unissait avant la volonté de leurs familles ; mais l’héroïsme du jeune Pescaire l’arracha peu de temps après le mariage des bras de son amante.