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333. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68

Une exhalaison s’échappait de ce grand amour embaumé et qui, passant à travers tout, parfumait de tendresse l’atmosphère d’immaculation où elle voulait vivre. » Puis des récits d’imagination1, aussi nombreux chez Flaubert que les récits de débats intérieurs chez Stendhal, complètent ces comparaisons, dévoilent en Mme Bovary l’ardente montée de ses désirs, l’existence idéale qui ternit et trouble son existence réelle. […] Des intérieurs sordides apparaissent dans ses livres, de la cahute près d’Yonville, où Mme Bovary trouva l’entremetteuse de ses liaisons, à la mansarde dans laquelle Dussardier blessé fut soigné par cette énigmatique personne, la Vatnaz. […] Il excelle a peindre en leur ironique dénûment de toute beauté, certains intérieurs bourgeois, décorés de lithographies, planchéiés, frottés et balayés. […] Que l’on observe combien Mme Bovary est parfaitement, aux premiers chapitres, la jeune femme soucieuse d’intérieur et reconnaissante de l’indépendance que le mariage lui assure ; puis l’inquiétude, croissante de toute sa personne ardemment vitale, et son chaste amour pour un jeune homme fréquentant sa maison, prélude coutumier des adultères plus consommés. […] Son apparition dans le salon de la rue de Choiseul, avec son « air de bonté délicate » ; puis à la campagne où Frédéric échange avec elle les premiers mots intimes, plus tard la scène d’intérieur où il la trouva instruisant ses enfants : « ses petites mains semblaient faites pour répandre des umônes puis essuyer des pleurs, et sa voix un peu sourde naturellement avait des intonations caressantes et comme des légèretés de brise »   la visite qui lui est rendue dans une fabrique, et cette conversation où la beauté : s’élève au mystère et à l’auguste : « Le feu dans la cheminée ne brûlait plus, Mme Arnoux sans bouger restait les deux mains sur les bras de son fauteuil ; les pattes de son bonnet tombaient comme les bandelettes d’un sphinx ; son profil pur se découpait en pâleur au milieu de l’ombre.

334. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

Ils le retrouvent devant cet abîme intérieur de la passion à son paroxysme. […] L’unité d’action ne manque pas, seulement elle est intérieure, si l’on peut dire, comme dans la vie. […] C’est le travail intérieur. […] Il est trop intéressé par le mécanisme intérieur de la montre qu’il étudie. […] Cette personnalité d’étalage n’a pas de certitude intérieure.

335. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Cette éternelle tragédie de Phèdre vaut pour toutes ces luttes intérieures. […] Même fondu sentimental, même poursuite du drame intérieur unique auquel tout concorde et conduit. […] Pas de famille, pas d’intérieur. […] Pourquoi l’instrument complètement brisé ne laisserait-il pas cet intérieur intact ?  […] Mais le second, Intérieur, est d’une puissance extrême.

336. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Le romantisme trouve dans le chant de la vie intérieure sa fin, sa raison d’être. […] Intérieur me paraît, en ce sens, un pur chef-d’œuvre. […] On y rencontre aussi de gracieux tableaux d’intérieur, et Liebrecht a pu fort justement comparer Kaatje à « un Terburg en rupture de cadre ». […] Bruxelles, Lacomblez, 1892. — Alladine et Palomides, Intérieur, La Mort de Tintagiles, trois petits drames pour marionnettes. […] Idem, « La Beauté intérieure », p. 251.

337. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Chants du crépuscule » (1835) »

De là, dans ce livre, ces cris d’espoir mêlés d’hésitation, ces chants d’amour coupés de plaintes, cette sérénité pénétrée de tristesse, ces abattements qui se réjouissent tout à coup, ces défaillances relevées soudain, cette tranquillité qui souffre, ces troubles intérieurs qui remuent à peine la surface du vers au dehors, ces tumultes politiques contemplés avec calme, ces retours religieux de la place publique à la famille, cette crainte que tout n’aille s’obscurcissant, et par moments cette foi joyeuse et bruyante à l’épanouissement possible de l’humanité.

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