Beaumarchais fut condamné à payer les dettes annulées par l’acte du testateur, les intérêts de cet argent depuis cinq ans et les frais du procès. […] Dans quel intérêt, outrepassant ses instructions, a-t-il indiscrètement communiqué à la mère de Marie-Antoinette un écrit injurieux où l’on attaque grossièrement sa fille ? […] Dépourvu de l’intérêt dramatique de Madame Bovary, dépourvu de l’intérêt archéologique et tout spécial de Salammbô, cet ouvrage n’en offre pas d’autre que celui de l’observation et du style. […] L’esprit se lasse bien vite à suivre une fantasmagorie aussi vide de signification et d’intérêt. […] Il songea : « Mais peut-être que les vertus que j’ai peintes comme un sacrifice de notre intérêt propre à l’intérêt public ne sont qu’un pur effet de l’amour de nous-mêmes.
La lettre rouloit « sur le grand intérêt que les Athéniens avoient pris à cet événement ; sur le danger auquel la république des lettres avoit été exposée ; sur l’attention particulière de la providence à rendre à la patrie, au genre humain, un homme qui en avoit si bien mérité ». […] Leur cabale respective applaudissoit ou désapprouvoit, jugeoit tout divin ou detestable, selon l’intérêt qu’elle prenoit aux combattans.
Elle est tombée au milieu d’un guet-apens, entourée de tous ceux qui ont un intérêt à la faire disparaître… Est-ce qu’elle meurt ? […] Je n’en veux pour preuve que celle-ci, parmi beaucoup d’autres qu’on pourrait citer : l’intérêt, l’émotion, l’enthousiasme des auditoires populaires devant lesquels M. […] Ils se plaignent le plus souvent d’y trouver une fâcheuse compagnie et peu d’intérêt. […] Pour ne rien laisser perdre de l’intérêt de ce drame réel, dans le supplément du dimanche, des images en couleurs exagèrent l’atrocité de la scène, les convulsions de la victime, le geste de l’égorgeur. […] Lisez maintenant, si vous en avez le courage, les premiers articles, ceux qui traitent des plus grands intérêts du pays, des affaires intérieures, des relations avec l’étranger.
On cherche principalement à mettre dans ses intérêts ceux d’entre les grands qui sans se livrer entièrement à la profession des lettres, les cultivent à un certain point, mais qui ne songent à faire dépendre de leurs talents ni leur considération ni leur fortune. […] Tel milord arrive ici avec une réputation très méritée, qui ne paraît dans la conversation qu’un homme assez ordinaire ; c’est qu’on peut être un grand homme d’État, traiter éloquemment en sa propre langue dans les assemblées de sa nation des matières importantes qu’on a étudiées toute sa vie, et balbutier dans une langue étrangère parmi des sociétés dont on ne connaît ni les usages, ni les intérêts, ni les ridicules, ni la frivolité. […] Devenus en quelque manière compatriotes, ils en adoptent les passions, parce qu’ils en ont les intérêts ; l’extrême supériorité ne peut entièrement étouffer la voix de l’envie ; et il faut attendre qu’on ne soit plus, pour recevoir sa récompense de cette postérité réelle, devant laquelle la jalousie s’éclipse, et tous les petits objets disparaissent. […] Le découragement que cette conduite introduirait (du moins pour un temps) parmi les gens de lettres, serait à mon avis un plus grand mal que les hommages et l’espèce d’idolâtrie à laquelle l’intérêt les oblige ; et je ne veux point ressembler à cet empereur insensé qui fit brûler la bibliothèque de Constantinople, parce que les gens de lettres de son Empire avaient de la dévotion aux images. […] Je sais que les faux intérêts des hommes s’opposeront toujours à leur intérêt véritable ; en ce cas je ne serai pas le premier missionnaire qui avec des talents médiocres, de très bonnes intentions, des raisons encore meilleures et une conduite conforme à sa doctrine, aura eu le malheur de ne convertir personne.
C’est évidemment d’appeler et de fixer l’attention et l’intérêt sur la figure d’un personnage que l’on va voir entrer en scène et agir sous vos yeux. […] Donc le mode de composition et de style que j’ai employé à ce livre avait, au milieu de mille imperfections et de mille insuffisances de talent, au moins cet intérêt dû aux portraits mêmes que mes émules en histoire me reprochent. […] « Cette jeune reine semblait avoir été créée par la nature pour attirer à jamais l’intérêt et la pitié des siècles sur un de ces drames d’État qui ne sont pas complets quand les infortunes d’une femme ne les achèvent pas. […] « Quand une nation a donc sa place sur un territoire suffisant, ses lois consenties, ses intérêts fixés, ses croyances consacrées, son culte en vigueur, ses classes sociales graduées, son administration organisée, elle est monarchique, en dépit des mers, des fleuves, des montagnes. […] Il faut qu’il complaise, qu’il ménage, qu’il patiente, qu’il transige avec tous les intérêts constitués.