Sans chercher les causes profondes de l’aristocratie native de ce fils du peuple, le supérieur instinct poétique suffirait déjà à expliquer en lui cette manière d’être, si insupportable aux imbéciles et à jamais mystérieuse. […] D’ailleurs, lui-même en parle sans cesse avec le diabolique instinct de profanation particulier à l’éréthisme sénile.
Né d’une famille d’ouvriers, élevé au poste qu’il savait occuper si dignement par son seul mérite, il avait conservé une modestie, une bienveillance, un instinct de serviabilité qui frappaient à première vue. […] Et ce démon, cette fois, il le trouvera tel qu’il l’a rêvé, parce que tout se trouve en ce monde, même cette chose exquise : une drôlesse… Il a cette volupté enviée de gagner le quine D’un ange contenant en germe une coquine, …………………………………………… Voir aboutir au mal L’innocence à tâtons dans l’instinct animal.
Mais les peuplades restées encore entre la première barbarie et la civilisation dernière, incessamment poussées par la nécessité de l’agression et de la défense ; forcées à combattre, pour exister ou s’agrandir, contre les voisins qui les menacent ou qui les pressent ; mues par des passions ardentes, ces peuplades adorent les dieux avec fanatisme, embrassent les vertus avec enthousiasme, fondent leurs droits sur l’audace et les armes, suppléent à la justice incomplète de leurs lois par la promptitude des vengeances, punissent les outrages par des crimes, et les férocités par de sanglantes représailles : la raison n’oppose qu’un frein léger à l’instinct véhément qui les entraîne ; amour, amitié, dévouement, haine, orgueil, colère, cruauté, tout en elles est extrême ; et le passage subit de leur âme aux plus violentes agitations multiplie en leurs caractères les contrastes perpétuellement variés des transports à l’abattement, de l’excès de la crainte à l’excès de la témérité, et de la tendresse ou de la pitié profonde à la plus atroce fureur, sources du pathétique et du terrible. […] « L’épervier te doit-il son aile indépendante, « L’autruche son instinct libre et dénaturé, « Le paon étoilé d’or, son plumage azuré ? […] Répétition qui ne semble là que pour attacher une rime ; il poursuit : « Ou, suivant de nos cœurs l’instinct impérieux, « Prenons-nous nos transports par un avis des dieux ?
Qu’on ne s’y trompe pas ; bien que les chroniques de Shakespeare ne soient pas, pour la plupart, la meilleure partie de son héritage, bien que je préfère de beaucoup Othello à Richard III, cependant le génie, je dirais volontiers l’instinct dramatique, qui ne l’abandonnait jamais, ne lui permettait pas de mettre en scène l’histoire de son pays, ou l’histoire de Rome, sans qu’une pensée une et grande présidât, presque malgré lui, à toutes ces compositions. […] C’est que les caractères les plus francs et les plus sincères, les plus primesautiers, les plus soudains, ont une sorte de pudeur, un instinct de mensonge et de dissimulation. […] Dans les hautes régions où il planait d’un vol égal et puissant, il ne perdait jamais de vue les sentiments les plus généreux de l’humanité ; il touchait à la fois aux vérités les plus élevées de la philosophie et aux instincts les plus humbles de la vie ordinaire.
Mme de la Pave n’était pas seulement une créature d’une grâce idéale évoquant devant l’imagination toutes les grandes séductrices dont l’histoire et la poésie ont consacré les noms ; elle était aussi de la race fatale de Circé : elle avait ce genre de beauté qui ne parle pas aux meilleurs instincts de l’homme, mais qui chez tous les hommes trouve à qui parler. […] Quand elle eut fini, j’allai d’instinct et sans y penser la ramener à sa place et m’asseoir auprès d’elle. […] Quand la pauvre idiote sentit sa lourde chevelure tomber le long de son corps comme un manteau qui glisse et vous abandonne, lorsqu’elle se vit exposée toute nue sous la vive lumière du jour, l’instinct de la femme se réveilla ; elle bondit, se réfugia à l’un des angles de la cour en jetant un cri de bête fauve.