Il n’est, lui, ni un sonnettiste, ni un ciseleur, les deux petites choses populaires, pour l’instant, en littérature.
Il s’est un instant reposé de l’éjaculation des Épopées, dont il est le volcan, en nous racontant l’histoire des Épopées françaises qui n’étaient pas les siennes.
Un jour même, Lamartine, ce cygne blanc devenu noir tout à coup, écrivit son ode du Désespoir, — mais ce ne fut là qu’une minute d’impiété entre deux Méditations repenties, et il reprit presque au même instant la nitidité de son plumage.
Après le livre d’Édouard Gourdon, nous voulons en examiner un qui n’a rien de littéraire, et qui n’en mérite pas moins, comme beaucoup de livres qui ne sont pas les moins précieux parmi les livres, d’arrêter un instant le regard d’une Critique qui voit la chose humaine bien avant la chose littéraire.
Prosper Mérimée a eu le bonheur de naître à la littérature en cet instant, qui sera probablement unique dans l’histoire du dix-neuvième siècle, où la France, lasse de guerre et de politique, sembla vouloir changer de gloire, et se retourna vers les choses de l’esprit avec cette furie française qui n’a d’égale que les mollesses qui la suivent.