Il a dédié une de ses jolies pièces, La Seconde Surprise de l’amour (1728), à la duchesse du Maine, cette princesse spirituelle et capricieuse qui avait gardé de l’enfant ; elle serait bien en effet la reine, telle qu’on pourrait l’imaginer, de ce monde en miniature.
Imaginez la sœur d’Hamilton, digne en tout de lui pour l’esprit, pour les grâces moqueuses, pour l’ironie fine, imperceptible, élégante, impitoyable et vengeresse : il faut retrancher tout cela, laisser aux autres les honneurs de la conversation : « Vous ne pouvez dompter votre esprit dédaigneux, moqueur et hautain, qu’en le tenant comme enchaîné par le silence… Vous ne sauriez trop rudement jeûner des plaisirs d’une conversation mondaine.
Pendant deux ans, la négociation passa par toutes les phases qu’on peut imaginer, parfois semblant toucher au terme, le plus souvent pénible et laborieuse, et à certains moments désespérée.
Et c’est alors que, tandis que Jésus descend le long de la montagne des Olives, il le présente touché au vif dans son cœur d’une tendre compassion, et pleurant sur la ville ingrate dont il voit d’avance la ruine ; puis, tout d’un coup, sans transition et par une brusque saillie qui peut sembler d’une érudition encore jeune, Bossuet s’en prend à l’hérésie des marcionites qui, ne sachant comment concilier en un seul Dieu la bonté et la justice, avaient scindé la nature divine et avaient fait deux Dieux : l’un purement oisif et inutile à la manière des épicuriens, « un Dieu sous l’empire duquel les péchés se réjouissaient », le Dieu qu’on a nommé depuis des bonnes gens ; et, en regard de ce Dieu indulgent à l’excès, ils en avaient forgé un autre tout vengeur, tout méchant et cruel : et aussi, poussant à bout la conséquence, ils avaient imaginé deux Christs à l’image de l’un et de l’autre Père.
Imaginez un militaire de courage et de talent qui a peut-être en lui de quoi gagner dix batailles, de quoi s’illustrer s’il arrive au premier poste, et qui, pour un travers incurable, se crée toutes sortes d’entraves et des impossibilités.