Il est allé tout droit au procédé d’exposition qui était l’image même, sans qu’il le sût bien, et comme le moulage de son esprit. […] Les deux images sont du reste parfaitement dissemblables, parce qu’en 1830 il y a eu plus d’un jeune homme. […] Ainsi, dans ces pièces dramatiques qui ont surtout pour objet de nous faire connaître un personnage, ce personnage passe par plusieurs phases, se révèle à nous par différentes parties, nous livre fragment par fragment le secret de lui-même, nous laisse enfin de lui une image pleine et précise, faite de tous ces traits successifs qui ont su s’accumuler sans s’effacer les uns les autres et s’ajouter les uns aux autres en se coordonnant.
Messire Arnoul d’Audrehem, l’autre maréchal, est blessé et fait prisonnier : « À peine vit-on jamais, dit Froissart, tomber en peu d’heures si grand méchef sur gens d’armes et bons combattants, qu’il advint sur cette bataille des maréchaux de France ; car ils fondoient l’un sur l’autre et ne pouvoient aller avant. » Quelle image expressive de ces vaillants hommes détruits en un instant, et qui fondoient l’un sur l’autre !
Lassay réduit trop ici l’idée de roi à sa portée et à son image ; il fait son roi le plus inactif et le moins inventif qu’il peut, sans, initiative aucune, afin que la place de tout point lui convienne.
Quant à l’image de Villars sous un arbre s’arrachant les cheveux, le croira qui voudra : les grands écrivains pittoresques ont de ces métaphores.
Mais voici la contre-partie de la scène et l’image fidèle des mœurs d’alors.