Attendri par le grave spectacle de notre misère, préoccupé par l’affirmation vaillante qui consola tant de foules disparues, il a spontanément exprimé, dans ses œuvres, le rêve séculaire de la souffrante humanité. Fait essentiel, qui ne s’était point vu au théâtre, avec une netteté pareille, depuis les pieux mystères du moyen âge………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… Peut-être, après des catastrophes qui semblent inévitables, un apaisement se fera-t-il, et notre pauvre humanité aura-t-elle le renouveau de cette jeunesse qui lui fut donnée il y a près de deux mille ans, en ce matin de Pâques où mourut le vieux monde.
On y verra avec sensibilité les traits mémorables de votre bravoure dans les combats, &, ce qui est plus estimable encore, les éloges dus à la bienfaisance, à l’humanité, à la sagesse de votre administration. […] Un ton imposant, un style dogmatique, un jargon maniéré, des phrases sentencieuses, des sentimens enthousiastes, des expressions systématiques, la répétition perpétuelle de ces mots parasites, humanité, vertu, raison, tolérance, bonheur, esprit philosophique, amour du genre humain, & mille autres termes qui sont devenus la sauvegarde des inepties qu’on a avancées, à la faveur de ces mots, ont pu éblouir quelque temps les esprits faciles.
Il est la grande loi dure de l’humanité. […] René Boylesve par des qualités purement littéraires et par leur goût d’humanité saine et franche.
Nous sommes voleurs en Russie, et cependant, qu’un homme ait commis vingt vols qu’il avoue, mais qu’il soit constaté qu’il y ait eu besoin, qu’il ait eu faim, il est acquitté… Oui, vous êtes des hommes de la loi, de l’honneur, nous, tout autocratisés que nous soyons, nous sommes des hommes — et comme il cherche son mot, je lui jette « de l’humanité ». Oui, c’est cela, reprend-il, nous nous sommes des hommes moins conventionnels, nous sommes des hommes de l’humanité. » Aujourd’hui dimanche, dernier jour des élections, j’ai la curiosité de saisir l’aspect du salon Hugo.
Quoi qu’il en soit, du reste, la maternité, voilà le sentiment humain, à hauteur des cœurs de la foule, — car les sentiments qui font agir les hommes comme Lantenac ne sont qu’à hauteur de cœur de quelques-uns dans l’humanité, — la maternité, voilà le sentiment dont Victor Hugo, qui, pour le moment, crée des héros vieux et ne met plus d’amour dans ses livres, a voulu tirer des effets dramatiques et touchants… Mais en la peignant avec son matérialisme ordinaire, en l’expliquant avec ce matérialisme qui n’est plus uniquement poétique, mais philosophique par-dessus le marché, cette notion, il l’a déshonorée ! […] Elle n’est pas même, cette mère-là, là Juive errante de la maternité ; car elle pourrait être intelligente alors et éloquente, puisqu’elle serait dans l’humanité, et elle n’y est pas… On la voit donc courir, hagarde, imbécille, folle et enragée, çà et là à travers quelques pages ; car elle ne peut pas en remplir davantage, dans l’économie du roman, de sa personnalité raccourcie et brute, et, comme Hugo n’a pas craint de le dire : de sa divine animalité !