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413. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

II Si vous ajoutez à cela le goût passionné et intelligent des lettres qu’il avait puisé dans la société des philosophes, des orateurs, des écrivains de l’Assemblée constituante ou de madame de Staël, son amie de jeunesse, et si vous revêtez ces qualités du cœur et de l’âme de l’extérieur d’un héros de roman sous le plus beau nom de France, vous comprendrez l’homme. […] Elle-même, en se levant de son siége au moment où le jeune triomphateur haranguait les directeurs, provoqua, involontairement sans doute, l’attention du héros ; il la revit, quelques jours après, dans le salon de Barras, mais il ne lui adressa qu’une de ces banalités de politesse qui ne satisfont ni l’orgueil ni le sentiment. […] Elle supporta la perte de cette splendide existence en héroïne, la perte de cette mère adorée en fille inconsolable. […] Le prince Auguste, neveu du grand Frédéric, était jeune et beau comme un héros de guerre et de roman. […] Nous avons connu cette belle personne, célèbre aussi par un talent européen ; nous en avons également connu deux autres, honorées de cette amitié, l’une restée dans une mystérieuse obscurité jusqu’à aujourd’hui ; l’autre, femme toute politique, d’un esprit, d’une insinuation et d’un éclat qui pouvaient rivaliser avec les héroïnes les plus illustres de la Fronde.

414. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

On connaît les principaux événements de cette épopée, le rétablissement d’Isaac l’Ange, les démêlés des croisés avec le jeune Alexis, l’usurpation et le détrônement de Murtzuphle, l’occupation et le pillage de Constantinople en 1201, l’installation de Baudouin en qualité d’empereur, les combats qu’il eut à soutenir contre les Grecs et les Bulgares, jusqu’à la journée d’Andrinople où il fut fait prisonnier ; la régence et les deux premières années du règne de Henri, frère de Baudouin, la mort ; du marquis de Montferrat en 1207, Villehardouin est peut-être le héros le plus solide de cette épopée, œuvre de sa fermeté persévérante, où il remplit tour à tour, aux moments décisifs, avec un succès dont il se vante moins que les héros d’Homère, le rôle de négociateur et celui de capitaine. […] Les héros d’Homère ne font pas non plus de spéculations historiques sur les causes et les conséquences de la conquête de l’Asie par la Grèce. […] Le héros de ces temps est le chevalier chrétien. […] La pénétration de l’historien égale la dissimulation de son héros.

415. (1888) La critique scientifique « La critique scientifique — Analyse sociologique »

Dans le roman, par exemple, la nature des héros, des lieux, de l’action, la manière dont l’auteur présente ses acteurs et ses décors, devront agir, entraîner la persuasion et l’intérêt par leur aspect de vérité même, et sans qu’il soit permis d’en rien conclure pour l’esprit du lecteur qui aura été touché. […] C’est par des recherches de ce genre qu’on pourra fonder véritablement une « psychologie des peuples »eb exacte et sérieuse, surtout si on complète les renseignements qu’elle pourra exiger par ceux d’une science connexe à fonder, la psychologie des grands hommes d’action, des fondateurs de religions, de morales, de lois et d’états, qui comprendra, de même que l’esthopsychologie, trois parties : l’analyse des actes des héros, la détermination de leur organisme mental spécifique et individuel, les faits sociologiques d’adhésion à ces actes et de ressemblance avec cet organisme. […] L’âge des « héros » coudoie « l’ère des foules ». Précisons que le livre de Carlyle, Les Héros. Le culte des héros et l’héroïque dans l’histoire (1841), traduit par le philosophe Jean Izoulet (1854-1929), paraît pour la première fois en français en 1888, soit la même année que La Critique scientifique.

416. (1802) Études sur Molière pp. -355

Dans Boccace, l’héroïne est mariée, Molière nous épargne cette indécence. […] Félicitons Molière d’avoir substitué, à l’héroïne hébétée et rebutante de Scarron, une jeune personne intéressante par sa simplicité même. […] et voilà ce qu’il fallait pour faire ressortir celle qu’il a pour son héros. […] C’est donc à Antonius Codrus que Molière doit le nom de son héros. […] L’exposition. — En action, mais ne nous faisant connaître que le héros de la pièce.

417. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 517-518

Le seul morceau bien frappé est le portrait qu’il fait de son Héros.

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