On trouve dans la plûpart plus de fadeur que de véritable tendresse ; les conversations de ses héros sont longues & ne roulent que sur de sujets frivoles. […] Nos héros de roman ne sortent pas de chez eux ; mais il faut avouer que la plûpart y font très-peu de chose. […] L’héroïne Julie, mêlange étonnant d’agrémens & de solidité, pense comme un homme, & elle en a un peu le style.
Quinet fait toujours toutes choses comme quelqu’un), la personnalité de l’auteur se mêle souvent à celle du héros, je trouve ces lignes parfaitement nettes sous leur emphase : « D’autres peut-être seront loués plus que moi dans leurs pièces détachées. […] Dans cette épopée dont l’enchanteur Merlin est le héros, il n’y a pas que de l’Ahasverus. […] … Aussi enchanteur que son héros, M.
Ce brigadier était, tout simplement… un brigadier de cette admirable armée de héros inconnus dont de Vigny ne nous a donné que les officiers dans son beau livre de Grandeur et servitude militaires. […] Son chroniqueur n’a pas cité dans sa chronique un seul acte de croyance profonde venant de ce héros obscur, de cet humble servant militaire à âme de chevalier, auquel il eût été plus séant qu’à personne d’être chrétien. […] Jean Gigon, un moine presque, sans le savoir, par le renoncement, la résignation, l’obéissance, et qui aurait pu être si aisément un héros à la manière de ces zouaves que je voyais l’autre jour servir la messe, en grande tenue, à de pauvres capucins en guenilles ; Jean Gigon ne devait pas être enterré, même par Shakespeare, comme aurait pu l’être M. le chevalier Falstaff.
Clarisse, La Cousine Bette, sont des noms qui expriment maintenant des familles de femmes et des types, et toujours on dira une Clarisse et une Cousine Bette, de toutes celles qui rappelleront l’héroïne de Balzac ou l’héroïne de Richardson. […] Le roman d’Albéric Second est l’histoire d’un amour né dans les circonstances les plus inattendues et les moins propres, semble-t-il, à faire naître l’amour dans une âme… Il faut être, en effet, un écrivain très sûr et très maître de soi pour avoir osé la circonstance, et l’état mental et physique, et l’immonde costume dans lequel, dès les premières pages de son livre, l’auteur fait apparaître son héros, attaqué de folie, fuyant son cabanon, se présentant, effaré, aux yeux de tout Paris, en plein théâtre Italien, dans la loge de la comtesse Alice.
Elle m’a plus frappé, pour mon compte, que les autres héroïnes de Houssaye. […] Le héros du roman a pourtant tout ce qu’il faut pour être irrésistible, — pour justifier la romance de Julie Candeille : Au temps orageux des folies J’osai me choisir un vainqueur ! […] Et cependant on continuera de dire peut-être qu’il est immoral, — comme s’il consacrait une couronne de chêne, comme madame Sand, aux femmes qui ressemblent aux héroïnes de ses livres… Eh bien, qu’il prenne son parti de tout cela, Arsène Houssaye !