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281. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Elle a un carrosse, des gens et des chevaux. […] Je suis en très bonne santé, enfermée dans une assez belle maison, un jardin très spacieux, ne voyant que les gens qui me servent, toute ravie, tout extasiée dans la contemplation de ma dernière aventure. […] Il me semble évident que quand madame Scarron se retira de la société qu’elle fréquentait, sans dire pourquoi, et se retira dans une grande maison isolée, avec des gens et un carrosse, il se trouva quelque mauvaise langue qui répandit, à petit bruit, ou que madame Scarron était grosse, qu’elle l’était du fait du roi, qu’elle avait fait cet affront à madame de Montespan, ou qu’après avoir cédé au roi, dans l’espérance de supplanter madame de Montespan, elle avait été déçue ; que le roi ayant passé sa fantaisie, était retourné à madame de Montespan avec plus d’ardeur qu’avant, et que le roi avait donné à la belle abusée une maison pour y cacher son dépit, sa honte, le repentir de son ingratitude envers sa bienfaitrice, et qu’elle cachait sa honte et son ingratitude dans une maison que le roi lui donnait en attendant qu’elle allât expier sa faute et cacher son infamie dans quelque refuge comme la Trappe.

282. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VII. Des ouvrages périodiques. » pp. 229-243

Cet ouvrage est aujourd’hui entre les mains d’une société de gens de lettres, aussi estimables par leur érudition que par leur politesse. […] Il est entre les mains d’une société de gens de lettres de beaucoup de mérite, à la tête desquels est M. […] Le Journal Economique, composé par une société de gens de lettres, vit le jour pour la premiere fois en 1751.

283. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 18, reflexions sur les avantages et sur les inconveniens qui resultoient de la déclamation composée des anciens » pp. 309-323

Mais, me dira-t-on, la lupart des gens du métier se soûlevent contre l’usage de composer et d’écrire en notes la déclamation, sur la premiere exposition de cet usage. […] En second lieu, on ne doit pas être surpris du sentiment des gens du métier. […] Ainsi parce que des gens qui auront toûjours declamé sans connoître d’autres regles que l’instinct et la routine désaprouveront l’usage des anciens par un premier mouvement, il ne s’ensuit pas que cet usage fut mauvais.

284. (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209

En vain leur a-t-on offert un traité à forfait ; nos rusés malingreux, en gens qui connaissent les affaires, présumant que celle-ci était excellente, ont préféré les droits proportionnels. […] Pour s’élever si haut, nos rapins sont gens trop habiles, et savent trop bien peindre. […] Quant à celui-là, il a disparu d’une manière mystérieuse ; la famille du conventionnel l’a, dit-on, payé 40, 000 francs aux héritiers de David ; nous n’en disons pas davantage, de peur de calomnier des gens qu’il faut croire innocents28.

285. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Combien de gens se laissent prendre à des mannequins qui ont une toque sur la tête et une dague au côté ! […] Courbet : « Est-il possible de peindre des gens si affreux ? […] D’un seul regard ces gens-là vous déchiquettent leur homme jusqu’à la moelle, aussi est-il bien inutile de faire le malin avec eux. […] Ce qui n’a pas encore lieu pour la généralité du public, se réalise déjà tout au moins pour les gens du métier. […] Quant à l’appréciation d’un tableau, par exemple, ne faut-il pas distinguer les gens qui ont la vue claire et ceux qui ont la jaunisse ; les gens qui aiment à se lécher les lèvres en caressant de l’œil la Mlle Maupin de M. 

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