Ce fut aussi un tribut que le grand homme a payé au mauvais goût de son temps ; mais tel est l’art qu’il a mis dans ces monstruosités mêmes, qu’elles peuvent s’enlever toutes, sans rien déranger à l’échafaudage de ses pièces et à la marche de l’action ; cette épuration, commencée par lui-même et continuée depuis en Angleterre, souvent avec peu de goût et de discernement, fait nécessairement partie du travail d’un traducteur français qui ne doit pas rejeter ou garder tout ce qu’ont gardé ou rejeté les arrangeurs anglais ; mais la traduction n’en sera pas moins littérale, en ce sens, que si elle ne donne pas tout Shakespeare, du moins elle ne contiendra rien qui ne soit de Shakespeare.
Cette perception, nous la confions à notre mémoire ; et dès lors notre but sera d’obtenir de nos jambes des mouvements qui donnent à nos yeux une impression semblable à celle que notre mémoire avait gardée. […] Ainsi, quand je veux me remémorer un nom propre, je m’adresse d’abord à l’impression générale que j’en ai gardée ; c’est elle qui jouera le rôle de « schéma dynamique ».
Bergeret, secrétaire du cabinet du roi, il n’avait rien écrit, ou du moins il n’avait rien fait imprimer ; c’est un avantage qu’il ne garda pas toujours.
c’est un type romain, et vous avez beau le trouver charmant et ne pas vous lasser de l’aller entendre, de lui faire des compliments dans sa langue et de recevoir les siens, gardez-vous de lui dire que la critique littéraire est jusqu’à un certain point une branche de la philosophie et de la critique historique ; que le divin Dante tient quelquefois du barbare (sans en être moins étonnant et moins intéressant, tant s’en faut !)
A un certain moment de la Restauration, le goût des littératures étrangères et de ce qu’on nomma la couleur locale vint aider collatéralement pour ainsi dire et prêter son reflet à l’entière explication des beautés classiques, en ce que celles-ci avaient gardé de singulier quelquefois et d’étrange.