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899. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 38, que les remarques des critiques ne font point abandonner la lecture des poëmes, et qu’on ne la quitte que pour lire des poëmes meilleurs » pp. 554-557

Qu’on choisisse donc dans l’histoire moderne un sujet neuf où l’on ne puisse pas se prévaloir des inventions ni des phrases poëtiques des anciens, mais où il faille tirer de son génie la poesie du stile et toute la fiction. […] Un homme capable par les forces de son génie d’être un grand poete, et qui pourroit tirer de son propre fond toutes les beautez necessaires pour soutenir une grande fiction, trouveroit mieux son compte à traiter un pareil sujet dans lequel il n’auroit point à éviter de se rencontrer avec personne, qu’il ne pourroit le trouver en maniant des sujets de la fable ou de l’histoire grecque et romaine.

900. (1900) La culture des idées

Il faut obéir à son génie. […] Le génie par excellence est celui qui s’assimile tout, qui sait tout s’approprier sans préjudice pour son caractère inné. […] Ils sont de magnifiques instruments dont le subconscient seul joue avec génie ; lui aussi, le génie, est subconscient. […] Les aphorismes de Malthus sont applicables au génie. […] Il n’a tenu qu’au génie littéraire allemand de profiter de la situation.

901. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Ce sont trois essais d’interprétation du génie de l’écrivain. […] Il a pu appliquer son génie à des sujets différents ; ce génie restait le même, c’est-à-dire essentiellement lyrique. […] Il y a déployé de merveilleuses ressources de génie et de labeur. […] Quel stimulant plus actif pour son génie ? […] Mais l’œuvre de génie ou de talent est toujours compliquée.

902. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

J’ai chez moi un garçon qui, pour monter une rheingrave, est le plus grand génie de monde, et un autre qui, pour assembler un pourpoint, est le génie de notre temps. […] ce génie presque divin succombant sous le quolibet banal d’un libelliste ! […] Seulement les œuvres du génie ne sauraient mourir. […] Victor Hugo a relevée à force d’éloquence et de génie ! […] Il est le père du génie français.

903. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Sarah Bernhardt » pp. 14-18

Ce qui demeure, à la louange de Sarah Bernhardt, c’est qu’elle a répandu le goût des beaux vers que transfigure la musique de sa voix, la flamme de son génie et la noblesse de son maintien. […] On sent que sa mémoire leur est chère et l’emprise sur les cerveaux de ce génie, encore si contesté, et que les symbolistes brandiront comme un drapeau, s’avère chaque jour grandissante.

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