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1498. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Journal du marquis de Dangeau — II » pp. 18-35

Il lui dit qu’il donnait à M. le duc du Maine la charge de général des galères, etc. » Ainsi encore, à la date du samedi 28 février 1690 : « Le roi après son dîner à Marly y joua aux portiques et au lansquenet jusqu’à six heures. […] M. de Ruvigny a permission de se retirer en Angleterre avec sa femme et ses deux fils : « Le roi lui laisse son bien et lui conserve même ses pensions. » Le maréchal de Schomberg eut également permission de se retirer en Portugal « avec madame sa femme et M. le comte Charles son fils ; il conservera, dit Dangeau, son bien et les pensions que Sa Majesté lui donne. » Duquesne, lieutenant général de la mer, eut permission de se retirer en Suisse avec sa famille ; mais, avant d’en pouvoir profiter, il mourut subitement à Paris.

1499. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — I » pp. 236-253

Nous n’avons pas à entrer ici dans les détails de cette polémique ; il nous suffira de marquer en traits généraux les caractères de la controverse et du christianisme de Charron. […] C’est ainsi que dans la démonstration de la première vérité, qui est l’existence de Dieu, avec les attributs principaux qui en achèvent l’idée, Charron, au lieu de s’appuyer sur le sens commun, sur le sentiment général humain si d’accord avec cette croyance, insiste bien plutôt d’abord sur les difficultés et les impossibilités de concevoir dans sa grandeur propre cette idée infinie ; il dit avant Pascal, et en termes encore plus formels, qu’il y a une sorte de négation absolue non seulement du Dieu-Providence, mais de la cause première, qui ne se peut loger « que dans une âme extrêmement forte et hardie » ; il est vrai qu’il ajoute aussitôt : en une âme « forcenée et maniaque ».

1500. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Henri IV écrivain. par M. Eugène Jung, ancien élève de l’École normale, docteur es lettres. — I » pp. 351-368

Par suite du rapprochement de Henri III et de la Ligue, et de leur réconciliation qui s’est faite aux dépens des Protestants, le Béarnais vient d’être forcé de reprendre les armes et de recommencer sa vie d’escarmouches, de harcèlements et de surprises, jusqu’à ce que la journée de Coutras apprenne aux autres et à lui-même ce qu’il peut comme général. […] Les lettres de ce temps que Henri adresse à M. de Saint-Geniez, son lieutenant général en Béarn et l’un de ses meilleurs serviteurs, montrent à quel point il commence à s’occuper sérieusement de ses affaires, et, à cet âge de trente-trois ans où il est arrivé, à devenir tout à fait l’homme de conseil et de maturité qu’il sera depuis : « N’accomparez plus les actions de feu Monsieur (le duc d’Alençon) aux miennes ; si jamais je me fiai en Dieu, je le fais à cette heure ; si jamais j’eus les yeux ouverts pour ma conservation, je les y ai.

1501. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — II » pp. 39-56

Après ce repas, je fus au logis du roi, où ayant rencontré M. le procureur général, j’entrai avec lui dans la chambre de M. le duc, à qui j’ai eu l’honneur de parler plus d’une fois. […] Nous fûmes, au sortir de là, M. le procureur général et moi, dans la chambre du malade.

1502. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Madame Bovary par M. Gustave Flaubert. » pp. 346-363

Si saisissantes qu’en fussent les parties, il devait y perdre, et surtout la pensée générale, la conception devait en souffrir. […] Il est à croire qu’il aura observé de ses yeux quelque chose de semblable, ou du moins il a aimé à condenser dans ce tableau étroitement lié et à y reporter le résultat de ses observations diverses, sur un fonds général d’amertume et d’ironie.

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