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321. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 180-182

Ses Romans, bien différens de cette foule de Productions bizarres, prodiguées avec tant de fécondité, parce qu’il est aisé d’être fécond en ce genre, sont des chef-d’œuvres d’instruction & d’amusement.

322. (1761) Salon de 1761 « Peinture — Pastorales et paysages de Boucher. » pp. 120-121

Il est fait pour tourner la tête à deux sortes de gens ; son élégance, sa mignardise, sa galanterie romanesque, sa coquetterie, son goût, sa facilité, sa variété, son éclat, ses carnations fardées ; sa débauche, doivent captiver les petits-maîtres, les petites femmes, les jeunes gens, les gens du monde, la foule de ceux qui sont étrangers au vrai goût, à la vérité, aux idées justes, à la sévérité de l’art ; comment résisteraient-ils au saillant, au libertinage, à l’éclat, aux pompons, aux tétons, aux fesses, à l’épigramme de Boucher.

323. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Elle savait écouter, regarder et lire, cette Foule ignorante, parce qu’elle était libre des préjugés du Public contemporain. […] Avec la Foule, ce trésor de forces instinctives, la Foule, capable d’erreurs, elle aussi, aisément séduite à ce qui luit — mais à ce qui luit !  […] Et ceci n’est qu’apparemment paradoxal : jusqu’aux temps tout modernes, c’est la Foule qui écrit l’histoire et inspire les penseurs, — la foule plus un homme. […] C’est la Foule et Pierre l’Ermite, c’est la Foule et Saint Louis qui ont fait les Croisades, c’est la Foule et Louis XI qui ont fait la France… C’est la Foule et les Trouvères, la Foule et Villon qui ont fait la langue française. […] La foule est effrayante des ouvriers en rimes qui font le vers à merveille : mais qu’y met-on ?

324. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIVe entretien. Alfred de Vigny (1re partie) » pp. 225-319

Une foule d’hommes éminents dans les lettres naissaient pour combler les vides que Roucher et André Chénier avaient faits en livrant leurs têtes à l’échafaud. C’est ainsi qu’après Marius, Sylla, Antoine et les proscriptions sanguinaires des triumvirs dans l’île du Reno, auprès de Modène, Rome livra jusqu’à Cicéron au poignard des délateurs, et qu’Horace, Virgile, Ovide, Tibulle et une foule d’autres hommes de génie se hâtèrent autour du trône d’Auguste, pour qu’il n’y eût point de vide dans la gloire romaine, point d’interrègne dans la famille de Romulus. III Commençons par son portrait à vingt-cinq ans, car peu de ses contemporains l’ont connu, tant c’était un solitaire de la foule ; il passait seul dans les rues, sur les promenades, le long de nos quais ; on le remarquait à l’élégance de son costume, à la noblesse sans affectation de son attitude, à la sérénité de son beau visage, à la douceur affable de son regard ; on se disait : « C’est quelqu’un au-dessus du vulgaire, c’est un diplomate étranger, c’est un jeune homme sur le front duquel la Providence a écrit une grandeur future. » On s’arrêtait, mais on ne savait pas son nom. […] Nous eussions dû penser que, préparés à la mort par de longues méditations, ils refuseraient nos secours ; mais cette idée ne vint à aucun de nous ; dans la précipitation de nos mesures, nous fîmes encore la faute de nous trop disséminer dans la foule, ce qui nous ôta le moyen de prendre une résolution subite. […] Mais cela n’atteignait pas la foule, c’était encore un volume d’élite : il fallait à M. de Vigny descendre à cette foule pour remonter.

325. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

Et foule aux pieds les peuples et les rois. […] Et foule aux pieds les peuples et les rois. […] Et foule aux pieds les peuples et les rois. […] Et foule aux pieds les peuples et les rois. […] Et foule aux pieds les peuples et les rois.

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