. — Sa fortune. — Sa retraite. […] Si seulement j’étais mort une heure avant cette fortune, — j’aurais vécu une vie heureuse ; dorénavant — il n’y a plus rien de sérieux dans la condition mortelle. — Tout n’est que bagatelle : honneur et renom, le reste est mort. — Le vin de la vie est tiré. […] O, for my sake do you with Fortune chide, The guilty goddess of my harmful deeds, That did not better for my life provide, Than public means, which public manners breed. […] Would not this, sir, and a forest of feathers (if the rest of my fortunes turn Turk with me), with two provincial roses on my razed shoes, get me a fellowship in a cry of players, sir ? […] — As I do live by food, I met a fool, Who laid him down and bask’d him in the sun, And rail’d on Lady Fortune in good terms, In good set terms, — and yet a motley fool.
Jeune homme, qui vous destinez aux lettres et qui en attendez douceur et honneur, écoutez de la bouche de quelqu’un qui les connaît bien et qui les a pratiquées et aimées depuis près de cinquante ans, — écoutez et retenez en votre cœur ces conseils et cette moralité : Soyez appliqué dès votre tendre enfance aux livres et aux études ; passez votre tendre jeunesse dans l’etude encore et dans la mélancolie de rêves à demi-étouffés ; adonnez-vous dans la solitude à exprimer naïvement et hardiment ce que vous ressentez, et ambitionnez, au prix de votre douleur, de doter, s’il se peut, la poésie de votre pays de quelque veine intime, encore inexplorée ; — recherchez les plus nobles amitiés, et portez-y la bienveillance et la sincérité d’une âme ouverte et désireuse avant tout d’admirer ; versez dans la critique, émule et sœur de votre poésie, vos effusions, votre sympathie et le plus pur de votre substance ; louez, servez de votre parole, déjà écoutée, les talents nouveaux, d’abord si combattus, et ne commencez à vous retirer d’eux que du jour où eux-mêmes se retirent de la droite voie et manquent à leurs promesses ; restez alors modéré et réservé envers eux ; mettez une distance convenable, respectueuse, des années entières de réflexion et d’intervalle entre vos jeunes espérances et vos derniers regrets ; — variez sans cesse vos études, cultivez en tous sens votre intelligence, ne la cantonnez ni dans un parti, ni dans une école, ni dans une seule idée ; ouvrez-lui des jours sur tous les horizons ; portez-vous avec une sorte d’inquiétude amicale et généreuse vers tout ce qui est moins connu, vers tout ce qui mérite de l’être, et consacrez-y une curiosité exacte et en même temps émue ; — ayez de la conscience et du sérieux en tout ; évitez la vanterie et jusqu’à l’ombre du charlatanisme ; — devant les grands amours-propres tyranniques et dévorants qui croient que tout leur est dû, gardez constamment la seconde ligne : maintenez votre indépendance et votre humble dignité ; prêtez-vous pour un temps, s’il le faut, mais ne vous aliénez pas ; — n’approchez des personnages le plus en renom et le plus en crédit de votre temps, de ceux qui ont en main le pouvoir, qu’avec une modestie décente et digne ; acceptez peu, ne demandez rien ; tenez-vous à votre place, content d’observer ; mais payez quelquefois par les bonnes grâces de l’esprit ce que la fortune injuste vous a refusé de rendre sous une autre forme plus commode et moins délicate ; — voyez la société et ce qu’on appelle le monde pour en faire profiter les lettres ; cultivez les lettres en vue du monde, et en tâchant de leur donner le tour et l’agrément sans lequel elles ne vivent pas ; cédez parfois, si le cœur vous en dit, si une douce violence vous y oblige, à une complaisance aimable et de bon goût, jamais à l’intérêt ni au grossier trafic des amours-propres ; restez judicieux et clairvoyant jusque dans vos faiblesses, et si vous ne dites pas tout le vrai, n’écrivez jamais le faux ; — que la fatigue n’aille à aucun moment vous saisir ; ne vous croyez jamais arrivé ; à l’âge où d’autres se reposent, redoublez de courage et d’ardeur ; recommencez comme un débutant, courez une seconde et une troisième carrière, renouvelez-vous ; donnez au public, jour par jour, le résultat clair et manifeste de vos lectures, de vos comparaisons amassées, de vos jugements plus mûris et plus vrais ; faites que la vérité elle-même profite de la perte de vos illusions ; ne craignez pas de vous prodiguer ainsi et de livrer la mesure de votre force aux confrères du même métier qui savent le poids continu d’une œuvre fréquente, en apparence si légère… Et tout cela pour qu’approchant du terme, du but final où l’estime publique est la seule couronne, les jours où l’on parlera de vous avec le moins de passion et de haine, et où l’on se croira très clément et indulgent, dans une feuille tirée à des milliers d’exemplaires et qui s’adresse à tout un peuple de lecteurs qui ne vous ont pas lu, qui ne vous liront jamais, qui ne vous connaissent que de nom, vous serviez à défrayer les gaietés et, pour dire le mot, les gamineries d’un loustic libéral appelé Taxile Delord.
On vit les fortunes qu’il maniait s’enfler, engloutir leurs voisines, s’étaler en grosseurs monstrueuses, puis déborder en luxe et en puissance. […] Papa d’Oliban a trois millions, je sais sa fortune. […] Le notaire Chesnel sacrifie sa fortune, presque son honneur, et sauve la famille d’Esgrignon par des prodiges de dévouement entassés. […] Dans ce gouffre s’engloutissent les débris de sa fortune. […] Retrouvé par sa femme qui veut le rendre à sa famille sauvée et à sa fortune restaurée, il lui dit : « Je veux bien, mais pourrai-je emmener la petite ?
Creton du Coche, ainsi nommé de l’industrie où son père a fait fortune, M. […] Voici madame Creton du Coche, jeune et jolie femme, mais nulle et sans physionomie, qui a épousé la fortune de cet homme insignifiant et laid, et qui commence à s’ennuyer du, mari que la fortune lui a apporté. […] C’est l’origine de la fortune des Laroche, grossie par l’armateur, qui, pour expier son crime, a fait depuis une guerre acharnée aux Anglais. […] Cette fortune qu’il jette si galamment aux flammes avec l’écrit du vieil armateur, la moitié en appartient à sa sœur. […] À quinze ans, elle vint à Paris chercher fortune.
Patru auroit dû s’attendre à ce changement de fortune.