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557. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264

Mais la suite de mon plan m’y entraîne ; & les réfléxions dont j’accompagnerai les Romans, que je ferai connoître, ou plûtôt que tout le monde connoît, tiendront en garde les ames vertueuses, qui ne veulent faire que des lectures propres à leur former l’esprit sans corrompre le cœur. […] Le Polexandre du verbeux Gomberville ; le Cassandre, la Cléopatre & le Faramond du gascon la Calprenede ; le grand Cyrus, l’Ibrahim de Scuderi, & la Clelie de sa sœur forment de volumes si gros, qu’on pourroit en composer une Bibliothèque.

558. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Je l’avoue, Messieurs, ma tâche est douce à remplir ; je moissonne dans un champ de fleurs sans épines, et je puis les prendre au hasard pour en former la couronne que je dépose aujourd’hui sur la tombe du moderne Anacréon. […] Ceux du temps passé ne ressemblent pas à ceux du siècle présent ; mais cette variété de physionomie, cette bigarrure d’ajustements, n’en forment pas moins une galerie intéressante pour le curieux qui examine et pour l’observateur qui compare.

559. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Joubert » pp. 185-199

Comment se forment la nacre et la perle au fond de leurs mystérieux coquillages ? […] Comment le talent de Joubert ou plutôt son âme, cette opale humaine, s’est-elle formée dans le fond de ce bourgeois du xviiie  siècle ?

560. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XVI. Buffon »

Seulement, dans ce volume sur les Manuscrits, que je regarde comme l’épi vidé de l’autre beau volume si plein sur les Idées et les travaux de Buffon, il y a cette biographie extérieure que M. de Flourens n’avait encore jusqu’ici qu’ébauchée et dont on peut se passer d’autant moins, quand il s’agit de cet homme, d’une si magnifique ordonnance, que son talent explique sa vie comme sa vie explique son talent, et que les triples pentes de l’esprit, du caractère et de la destinée se confondent et forment son identité. […] » Riche par le fait de son énergie, il employa sa fortune à former des relations nécessaires à son ambition sans turbulence, et il avait dès lors, nous dit son biographe, « l’aplomb de la richesse et de la beauté », ces deux choses qui font d’ordinaire perdre leur équilibre aux hommes !

561. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Du Camp, Maxime (1822-1894) »

Maurice Tourneux La préface des Chants modernes est restée célèbre par sa violence contre l’Académie et l’influence néfaste qu’elle lui attribuait ; ce recueil et les Convictions forment une série à part dans l’œuvre très considérable de M. 

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