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1068. (1894) La vie et les livres. Première série pp. -348

Le 19 février 1877, comme Flaubert attaquait les professions de foi naturalistes, M.  […] Au contraire, pour ceux qui ont le malheur d’être privés de la foi au surnaturel, il n’est point de consolation qui soit pleinement efficace. […] Les libraires recommandèrent aux auteurs de parler de la foi et de l’amour. […] Incapables de foi, ils témoignaient aux dieux défunts une vénération très littéraire. […] Il ne surgit plus quelque grand toqué de gloire ou de foi, qui brouille un peu la terre et tracasse son temps à coups d’imprévu.

1069. (1924) Critiques et romanciers

Un bout de papier ; ces quatre vers s’y écrivent tout seuls : « Robert, toi que j’aime, Et qui reçus ma foi, Grâce pour toi-même, Et grâce pour moi !  […] Bien des choses sont mortes en eux, bien des choses bonnes et utiles sans doute : ils ont perdu notamment la foi et le respect dans le vieil idéal des hommes. […] — Ma foi, c’est point d’refus… » Et ils entrent au café. […] Il découple ses chiens et les lance, ma foi, sur un clerc d’huissier : « Ouaou ! […] Dans son malaise, il désire un enthousiasme et une foi.

1070. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

La foi naïve plaît. […] Ma foi, je n’en sais rien. […] Il a la foi. […] songez à ce que cette entreprise suppose aujourd’hui de courage, de persévérance, de gravité et de foi ! […] — Le viveur sympathique : Ma foi, non !

1071. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

L’âme des foules s’unissait à la sienne comme à une âme de foi, de charité et surtout d’espérance. […] La foi au cœur peut venir ; la croyance et le sentiment, vous les aurez peut-être. […] Encore ceci, qui, ma foi, est admirable « Près d’une tombe : C’est pour le mal qu’il vous a fait, ces fleurs ? […] Vous êtes, ma foi, un brave homme, et peut-être même avez-vous un certain courage. […] Mais elle languissait, les procès-verbaux constatant le petit nombre des assistants en font foi, depuis le commencement de 1795.

1072. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

— Ma foi c’est un inconnu, du moins pour moi ; au-dessous du titre, j’ai lu : par l’auteur d’Aziyadé. — Je ne connais pas Aziyadé […] Jules Case y a mis tout ce que sa véritable jeunesse avait de foi et d’observation. […] J’ai mis l’habit, le chapeau, l’épée, une vraie épée, ma chère, qui se tire, montrant une rigole au milieu pour l’écoulement du sang ; et, ma foi, je m’impressionnais moi-même. […] Elle n’a rien épargné, rien laissé de vivant en lui, pas même cet orgueil qui le tenait encore debout : sa foi dans son œuvre, sa croyance à l’Académie. […] Je jure alors, foi de Français !

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