(Fin.) […] Il connaissait à peine ce pape ; il se méfiait même de lui dans les premiers temps ; il lui supposait des engagements formels et mystérieux contractés avec l’Espagne sur la fin du conclave, au sujet de l’abolition des Jésuites. […] L’appareil ne lui était qu’extérieur : « Il a, disait le président Dupaty, l’accueil le plus facile, le commerce le plus uni. » Le caractère de sa politesse était d’être aisée et nuancée, de même que son esprit, vers la fin, semblait plutôt doux et reposé que brillant8. […] Tout le cercle de sa vie est accompli, et il a montré en finissant que ses qualités aimables, prudentes et fines, jointes à la délicatesse du cœur, pouvaient devenir des vertus. […] À un autre endroit il parle encore des conversations ou assemblées du cardinal en homme ébloui. — La liaison établie, l’habitude de société que le cardinal eut jusqu’à la fin avec la princesse de Santa Croce, et dont quelques voyageurs ont fait la remarque, n’avait rien qui choquât dans les mœurs romaines.
Montaigne était sur le point de le publier innocemment dans ses Essais, pour donner une idée du talent précoce de son ami, lorsqu’il s’aperçut qu’il avait été devancé par les violents et les irrités du temps, qui, dans un recueil imprimé au lendemain de la Saint-Barthélemy, avaient mis le traité de La Boétie avec d’autres discours du même genre, à cette fin de remuer et renverser l’État. […] Il est à croire, puisqu’ils voulaient perdre notre Europe et la remettre en friche par les dissensions et par les guerres, que les dieux, dans leur indulgence, préparaient un asile aux peuples fugitifs, et que c’est à cette fin qu’aux approches de ce siècle, du sein des vastes mers, ils ont fait jaillir un monde : — un monde vierge, humide encore, qui d’abord ne pouvait, dit-on, supporter qu’à peine les traces légères de quelques races errantes, et où maintenant le sol facile appelle la charrue, où les champs illimités n’attendent qu’un maître. […] on ne sait pas bien ; ce pourrait être deux amis : il se trouve à la fin que le poète a songé à des amants. […] Quoi qu’on ait dit, elles connaissent entre elles la parfaite amitié ; et, pour m’en tenir aux témoignages que la littérature me prête, qu’on veuille relire à la fin des Mémoires d’une des femmes les plus spirituelles, Mme de Staal-Delaunay, ce qu’elle dit de sa dernière et intime amie Mme de Bussy, et de sa douleur pénétrée, de son accablement après l’avoir perdue. […] L’image de La Boétie demeura jusqu’à la fin dans sa vie et s’y maintint debout comme la colonne isolée d’un temple, — d’un temple resté inachevé et qui n’a jamais été construit.
Voici un homme des plus singuliers dans la littérature et la philosophie du xviiie siècle ; il a publié ses ouvrages sans nom d’auteur ou sous le seul titre de Philosophe inconnu, d’Amateur des choses sacrées ; ses livres ont été peu lus, mais sa personne et sa parole ont été fort goûtées de quelques-uns ; il a eu son influence vers la fin : pour nous aujourd’hui il a surtout une signification de contraste, d’opposition, de protestation dans le courant d’idées alors régnantes. […] Réponse très spirituelle et fine : Saint-Martin, quand il osait dans le monde, avait beaucoup de ces paroles49. […] Langeron (le colonel) ; j’étais même obligé de jouer au fin avec lui et avec mon père pour cultiver mes grands objets dans ce pays-là, comme si j’eusse eu de mauvais desseins : témoin l’affaire des recrues pour lesquelles je supposai une mission. […] Cette hostilité à l’Église établie et déjà persécutée, cet orgueilleux sentiment rival qu’on ne s’attendrait guère à trouver chez un homme de paix et d’humilité, se désarmera un peu vers la fin de sa carrière. […] Quand ses pensées viennent bien, c’est élevé, distingué et fin ; ce n’est point au sens commun qu’il vise, c’est au sens distingué ; c’est celui-là seul qui convient à ses inclinations et à la mesure qui lui a été donnée : J’ai vu que les hommes étaient étonnés de mourir et qu’ils n’étaient point étonnés de naître : c’est là cependant ce qui mériterait le plus leur surprise et leur admiration.
La difficulté, je le sens bien, n’est pas de faire admettre jusqu’à un certain point que Mme de Créqui, pour ses mérites d’esprit, pour le ferme et le fin de son jugement, est une manière de Mme de Sablé, le plus difficile à obtenir est qu’on accorde à M. de Meilhan de pouvoir être convenablement rapproché de La Rochefoucauld. […] » La fin de cette réponse me paraît un peu faible, je crois qu’on sera de mon avis, et inconséquente ; et Publius Syrus, en pareil cas, est une petite autorité. […] Il en doit être un jour des honneurs et de la gloire, comme de la demande des auteurs à la fin d’une pièce ; le flatteur empressement avait enivré Voltaire, et les Poinsinet y devinrent insensibles. […] C’est fin à la fois et élevé, et d’une calmante tristesse. […] Je n’en citerai que quelques pensées qui donnent le fin fond du cœur de M. de Meilhan, et dont celles qui concernent l’amitié devaient faire entre lui et Mme de Créqui le sujet de contradictions assez vives : Chacun doit s’empresser de faire aux autres le bien que comportent ses facultés, sans attendre de reconnaissance, et sans mettre dans ses actes de bienfaisance rien de passionné qui puisse compromettre le repos.
Il fallut tout le génie de Henri IV, sa constance, son habileté militaire et autre, son charme personnel, son bon sens armé de gentillesse, d’esprit et d’adresse, pour triompher de tant de difficultés, de tant de cupidités misérables, pour les briser ou les adoucir, en avoir raison, les faire tourner à bonne fin, sachant, à travers cela, conduire sa conversion à maturité, sans soupçon de lâcheté et sans bassesse. […] Du Fay mourut à la fin de 1592, à Quillebeuf, dont il était gouverneur. […] Combien de fois de soudaines résolutions prises par lui, et que condamnaient ses plus sages conseillers, ne lui ont-elles pas réussi, « tellement qu’à la fin, tout accoutumés à cela, eux-mêmes étaient contraints de le laisser faire après, assurés qu’il avait un bon guide ! […] Ce livre d’Olivier de Serres, publié en mars 1600 et qui eut cinq éditions en dix ans, a été le livre opportun et de circonstance pour les dix dernières années de Henri IV ; il a eu le même à-propos pour ces saisons de fructueux labeur que la Satyre Ménippée sur la fin des guerres civiles et au début du règne. […] Telle était la fin du règne du bon Henri IV, qui fut la fin de beaucoup de biens et le commencement d’une infinité de maux, quand une Furie enragée ôta la vie à ce grand prince.