Casanova de Seingalt rentre tout à fait dans cette famille ; c’en est un des fils les plus prodigues et nés le plus complètement coiffés. […] Mais madame Casanova passant un jour à Venise, et s’y étant fait amener son fils par le docteur Gozzi, qui pour le coup n’osait regarder une si belle femme au visage, madame Casanova, donc, se plaignit de cette étrange perruque blonde, et dit au docteur qu’elle ferait à Bettine un beau présent si elle coiffait désormais son écolier en cheveux. […] De nouvelles chances l’avaient ramené de Corfou à Venise, où, tombé dans la misère et presque dans l’avilissement, il s’était relevé à temps par la connaissance qu’il avait faite du bon M. de Bragadin, riche sénateur, qui l’avait adopté pour son fils.
Et toi, contemplateur des éphèbes, des naïades Banville, fils d’Éros, fils des dieux, fils de Diane, Comme un pasteur paisible qui rit à son troupeau.
Elle adorait son fils et veillait sur ses relations avec sollicitude. […] La mère avait réussi à sauver du désastre un lot d’obligations, qu’elle cachait à son fils. […] On y lisait ce souci de rectitude et de correction qui désolait Alexandre Dumas père chez son fils et qui lui faisait dire : « Tu as trop d’ordre, tu ne seras jamais qu’un bourgeois !
Il tendit d’une manière tranchée à instituer le duel entre ce qu’il appelait les fils des croisés et les fils de Voltaire. […] Fils d’une mère anglaise, on croirait sentir dans sa voix, à travers la douceur apparente, une certaine accentuation montante qui ne messied pas, qui fait tomber certaines paroles de plus haut et les fait porter plus loin.
Gratien et Théodose le comblèrent de faveurs ; et ce dernier, prêt à partir pour l’Occident, lui confia son fils, en le priant de vouloir bien lui donner des leçons de sagesse et de grandeur. […] dit-il ailleurs, pardonnez-moi, si le désir que l’empereur témoigne de m’entendre, m’inspire peut-être un noble orgueil ; il se lasse d’entendre le langage de la vérité, et il permettra plutôt au guerrier de cesser de combattre, qu’au philosophe de se taire. » Dans un discours à Théodose, il rappelle le jour ou cet empereur, prêt à partir pour l’Occident, lui confia son fils en présence du sénat et du peuple. Dans ce moment, l’orateur se peint vieux, accablé d’infirmités et de faiblesse, courbé sous le poids des ans, mais ranimant ses forces languissantes, pour former ce prince destiné à commander un jour au monde : « Viens mon fils, dit-il, viens sur les genoux d’un faible vieillard, recevoir les leçons que la sagesse destine aux princes ; ce sont celles que reçut Antonin, Numa, Marc-Aurèle et Titus.