Il disait du printemps, par exemple, qu’il représentait sous la figure d’un jeune enfant : De ses chiots teints de pourpre, il touche en souriant Le frêle abricotier, l’amandier qui sommeille, Le pêcher frissonnant sous sa robe vermeille. […] Le poète a vu mourir un être chéri, une femme adorée, et il ne peut se résigner à croire qu’elle soit à jamais ensevelie sous le marbre du tombeau ; il se figure que les éléments de cette âme légère sont dispersés dans la nature, dans les objets les plus vaporeux et les plus riants, et qu’il peut s’en emparer, s’en envelopper encore ; il s’écrie : Oh ! […] Isabey la figure en pied d’un enfant qui porte dans ses deux mains un énorme paquet de roses.
Saurin, Rocques & Beausobre, avec de belles figures, in-fol. la Haye 1727. Ouvrage curieux, mais aussi recherché pour les figures que pour le texte. […] Il assure que le nom d’Ignace étoit redoutable aux puissances de l’enfer, & qu’on a entendu quelquefois les possédés s’écrier au milieu des exorcismes à la vue d’une image du serviteur de Dieu : Où est ton pouvoir, Lucifer, puisqu’un peu de papier avec la figure d’un Prêtre nous fait fuir sans que nous puissions résister ?
Renan, dont une femme d’esprit disait : « Dieu s’est vengé de lui par avance, en lui donnant sa figure », mais, comme les pages, il porte les queues… Cette fois, c’est celle de Platon, dans la forme extérieure de son livre, en attendant qu’il porte celle de bien d’autres dans le courant de ce même livre, répétition d’idées connues, mais qu’il renouvelle, çà et là, par une hardiesse d’absurdité ineffablement supérieure. […] Dans sa Vie de Jésus, il a décalqué au passage l’auguste figure du Rédempteur, qui aurait dû le faire trembler, et qu’il a mise de proportion avec les éventails des mauvaises chrétiennes du xixe siècle. […] Il n’a plus eu à placer debout de grandes figures ratatinées en petites vignettes, comme le poète Benserade, avant lui, avait pensé à mettre toute l’histoire romaine en sonnets.
On conçoit que Corneille ait fait pauvre figure parmi ses collaborateurs. […] Il se figure ou qu’elle va tomber dans ses bras ou qu’elle va l’accabler de reproches. […] Je ne ferai à la figure de Tibère qu’un seul reproche : c’est d’être un peu croquemitaine. […] … Si je vous cassais la figure ? […] Elles avaient des yeux brillants, des mines friandes, des figures qui avouaient.
Plus de grands traits, plus de véhémence ; au lieu que si j’entends le personnage même, et que, pour ainsi dire, je reçoive la passion de la premiere main, j’y entre aussi-tôt, je la partage avec lui, les apostrophes et les autres figures me font illusion : de lecteur je deviens témoin : j’oublie le poëte, et je ne vois, je n’entends plus que l’acteur qu’il introduit, et qu’il fait parler. […] Les vrais caracteres de la divinité sont posés en principes, en tant d’endroits de l’écriture sainte, que quand les auteurs sacrés viennent à employer les figures, on les reconnôit d’abord pour ce qu’elles sont, et on ne les apprétie que ce qu’elles valent : aulieu que dans Homere, ces prétenduës figures sont elles-mêmes les principes, et qu’il n’y a rien d’ailleurs qui avertisse l’esprit de ne les pas prendre à la lettre. […] La fortune de chaque combat roule presque toujours sur un seul homme ; et Homere obscurcit à dessein toutes les figures du tableau, pour faire sortir davantage celles qu’il veut exposer en vûë. […] Que de figures forcées, proposées comme de nobles hardiesses ! […] Pour la multiplicité des objets, on allegue nos petites pierres gravées, où les ouvriers ont rassemblé quelquefois plusieurs figures ; mais faut-il d’autre censure que l’apologie même ?