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669. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — S’il est plus aisé, de faire une belle action, qu’une belle page. » pp. 539-539

On peut citer des femmes et en citer un grand nombre qui ont fait de grandes actions ; où est celle qui ait écrit un bel ouvrage, une belle comédie, une belle tragédie, un beau poëme, une belle harangue ? […] Je viens de proposer la question à ma femme, et voici sa réponse : « Je ne suis qu’une bête, je ne sais point écrire, je parle assez mal, et je sens en moi tout ce qu’il faut pour faire une grande action. Je conçois mille circonstances où la vie et la fortune ne me seraient pas d’un fétu, et j’ai assez vécu pour savoir que je ne m’en impose pas… » Tous les hommes et toutes les femmes vous en diront autant, et si vous y réfléchissez, vous trouverez qu’un sauvage, un paysan, un homme, une femme du peuple, une bête est plus voisine d’une action héroïque qu’un D’Alembert, un Buffon ou quelque autre membre illustre d’une académie.

670. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIIe entretien. Revue littéraire de l’année 1861 en France. M. de Marcellus (1re partie) » pp. 333-411

« Elle passa en Égypte ; elle fut la première femme qui osât pénétrer sous les voûtes de la grande pyramide ; puis elle fit naufrage sur l’île de Chypre. […] C’est le nom que donnent les Arabes à la femme extraordinaire que j’allais voir. […] « J’admirais sous ces habits une femme d’une haute stature ; ses yeux grands et vifs s’arrêtaient autour d’elle avec douceur et bonté. […] Je la priai d’appeler ses femmes, elle se mit à rire. […] Ce n’était nullement une femme folle ; sa seule folie, c’était la grandeur de son âme !

671. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Cette petite femme ardente est curieuse de Rousseau. […] Dans les cercles de femmes, on médit un peu : mais les femmes y font en quelque sorte la police morale de la ville ; dans les cercles d’hommes, on boit abondamment, mais avec innocence. […] femmes ! […] C’est sans doute parce qu’il a beaucoup aimé les femmes. […] qu’il en a assez de ces femmes émancipées, de ces femmes philosophes et athées et qui croient avoir l’esprit libre !

672. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Il ne sait de la beauté des femmes que ce qui en est écrit. […] Sa femme, qui se nommait Obias, le détestait. […] Elle a les traits d’une femme. […] Zola, la terre est une femme ou une femelle. […] et femme d’Hélénus !

673. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre I. Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre. »

Point de livre alors qui ne soit écrit pour des gens du monde et même pour des femmes du monde. […] De la notion ainsi renouvelée et rectifiée, on fait sortir la vérité la plus prochaine, puis, de celle-ci, une seconde vérité contiguë à la première, et ainsi de suite jusqu’au bout, sans autre obligation que le soin d’avancer pied à pied et de n’omettre aucun intermédiaire  Avec cette méthode, on peut tout expliquer, tout faire comprendre, même à des femmes, même à des femmes du monde. […] Ses boutades, ses sarcasmes, les duretés de toute espèce qu’il adresse aux grands, aux gens à la mode et aux femmes, son ton raide et tranchant font scandale, mais ne déplaisent pas. […] Si les hommes écoutent le moraliste qui gronde, ils se précipitent sur les pas du magicien qui les charme ; les femmes surtout, les jeunes gens sont à celui qui leur fait voir la terre promise. […] Ses lettres sur les Aveugles et sur les Sourds et Muets sont en tout ou en partie adressées à des femmes.

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