. — C'est comme pour le gouvernement papal de Rome même : tout ce mélange de faux et de pompe a fait par moments une sublime grandeur. » 25.
Le saint- simonisme, sous ce rapport, a eu l’immense mérite de soulever et de poser avec audace les vraies questions, celles qui ressortent de l’examen réel de la société d’à présent, et bien que ses solutions aient été hasardées et mystiques parfois jusqu’à la folie, il a déchiré le voile d’une fausse pudeur et a montré au christianisme attiédi ce qu’on oubliait trop et ce qu’il fallait guérir. — M.
Malgré la faiblesse de sa pensée, il aurait pu pourtant, en sa qualité d’étranger, répandre en France, sur l’Empereur, des opinions hasardées ou fausses, si sa bonne étoile ne lui avait envoyé, sur sa renommée, un traducteur doué de toutes les qualités qu’il n’a pas.
Cela est vrai des mauvais poètes, qui n’ont pas cultivé leur raison à l’égal de leur imagination ; cela est souverainement faux des bons poètes, qui sont la raison transcendante et créatrice, vivifiée et colorée par l’imagination, l’harmonie suprême de l’intelligence, et qui sont par cela même les plus raisonnables des hommes. […] Ayant acquis la certitude qu’un de ses amis les plus intimes avait abusé de sa familiarité, dans sa maison, pour ouvrir avec de fausses clefs ses cassettes, et pour épier ses secrets d’amour et ses vers, il lui fit des reproches publics de sa félonie, en plein jour, sur la grande place du palais. […] Ces lettres démentent surtout les prétendues persécutions et la fausse complicité de la cour de Ferrare dans ce crime. […] « Consternée et terrifiée par cette lecture, Cornélia, après avoir fait rafraîchir le faux berger, couvert de sueur et de poussière, se hâta de lui demander les explications annoncées par la lettre de son frère.
C’est le brillant de la pièce fausse égal à la splendeur du diamant, auquel la foule charmée se trompe, et que les lapidaires du style peuvent seuls discerner. […] Caché sous le faux nom de l’abbé de Chaulieu, Voltaire échappa à la vengeance de l’Église et du gouvernement. […] Historiquement, cela est faux, poétiquement cela est banal : Mahomet, apôtre et martyr très-sincère du dogme de l’unité de Dieu, n’était que le seïde du Dieu unique contre les superstitions de cette partie alors barbare de l’Arabie. […] Mais, malgré la fausse conception du Mahomet de Voltaire, cette tragédie arabe est peut-être la page du théâtre où le talent s’est le plus rapproché du génie.