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1099. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »

Alexandre fut déshonoré par le meurtre de Clitus, et le supplice bien plus barbare de Callisthène ; Auguste, par les proscriptions ; Vespasien, par ses rapines et le meurtre d’Helvidius Priscus ; Trajan, par ses excès dans le vin ; Adrien, par ses mœurs ; Constantin, par le meurtre de presque toute sa famille ; Julien, par ses superstitions ; Théodose, par le massacre de Thessalonique ; et Théodoric, dont nous parlons, par le meurtre de Symmaque : tant, parmi les hommes, et surtout ceux qui ont le malheur d’être puissants, on trouve peu de vertus qui soient pures, et de grands caractères sans faiblesses !

1100. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Ce sont des tableaux de famille. […] Nivelle a mis la comédie ou le drame en pleine famille. C’est toujours une famille au temps de Voltaire qu’il a l’air de nous peindre. […] C’est une famille solide. […] Mais chez lui, dans sa mansarde d’écolier, recueilli dans une famille aussi pauvre à peu près que la sienne ?

1101. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Malgré les supplications de sa famille et de ses amis, Perraud, accepte. […] Perraud relativement à sa famille nous est montré un peu dans cet acte trop creux. […] Il paraît simplement un homme qui a raison dans les discussions de famille et qui y fait ce qu’il y doit faire. […] Elle en meurt, très sérieusement, brisée par cette dernière tempête de famille succédant à tant d’autres. […] Elle retrouve la tiédeur de son nid et sa bonne famille sympathique et dévouée.

1102. (1885) L’Art romantique

L’amateur de la vie fait du monde sa famille, comme l’amateur du beau sexe compose sa famille de toutes les beautés trouvées, trouvables et introuvables ; comme l’amateur de tableaux vit dans une société enchantée de rêves peints sur toile. […] À chacun de ceux-là, sa collection doit apparaître comme une famille et une famille de son choix. […] Les sensations fraîches de la famille, l’amour, la contrainte, l’esprit de révolte, s’y mêlent en quantités suffisantes pour créer un poëte. […] Une famille d’artisans, le travail, l’ordre, le spectacle de la richesse journalière créée, tout cela portera ses fruits. […] Vous dites de l’un : c’est un poëte d’intérieurs, ou de famille ; de l’autre, c’est un poëte de l’amour, et de l’autre, c’est un poëte de la gloire.

1103. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

Mais l’humanité ne peut être sceptique et une nation, cette famille humaine, ne peut le demeurer longtemps. […] La marche de l’auteur est remarquable ; il va de la famille à l’État par gradation, et finit son premier livre en définissant la souveraineté. […] Il se retira dans les terres de sa famille. […] L’on tire de celle-ci, comme de la première, de quoi s’endurcir sur la misère des autres, dirai-je même de quoi ne pas plaindre les malheurs de sa famille ? […] L’égoïsme sentimental, l’égoïsme de famille, de caste, de profession, pourraient donner lieu à de curieuses observations.

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