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306. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

Si la bouche est ouverte, c’est, en premier lieu, parce que le relâchement des muscles, dont a fui une partie de l’innervation nerveuse employée au cerveau, fait tomber la mâchoire par son propre poids ; en second lieu, la bouche ouverte permet une inspiration profonde, nécessaire toutes les fois que nous avons quelque effort énergique à accomplir ; enfin elle rend plus facile l’inspiration même, qu’activent les battements du cœur sous l’influence de l’étonnement comme de la crainte. […] On dit de même, et avec raison, que le cœur et les poumons se dilatent, que leur jeu est rendu plus facile ; les fonctions cérébrales s’accomplissent avec plus de rapidité et d’aisance : l’intelligence est plus animée, la sensibilité plus expansive, la volonté plus bienveillante. […] Les sens supérieurs sont trop raffinés pour laisser apercevoir, sous leurs arabesques infinies, la simplicité du dessin primitif, mais les sensations inférieures ne sont autre chose que plaisir ou peine, vie facile ou vie difficile, mouvement aisé ou effort, volonté libre ou volonté contrainte. […] L’habitude peut rendre les larmes de plus en plus faciles, et même volontaires. […] En même temps, la pression spasmodique exercée sur la surface des yeux, aussi bien que la distension des vaisseaux intro-oculaires, a dû, sans éveiller pour cela aucune sensation consciente, mais par un simple effet d’action réflexe, impressionner les glandes lacrymales. » Enfin, grâce au passage facile de la force nerveuse par les voies qu’elle a habituellement parcourues, « il est arrivé que la souffrance provoque aisément les sécrétions de larmes, sans que celles-ci s’accompagnent nécessairement d’aucune autre manifestation. » Darwin explique par les mêmes principes l’obliquité des sourcils et l’abaissement des coins des lèvres, qui accompagnent la douleur ou le chagrin.

307. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 490-491

Doué, comme lui, d’une imagination vive, d’un esprit naturel & facile, il a plus de grace, plus de brillant dans la pensée & dans l’expression ; supériorité qui vient sans doute d’une sensibilité impétueuse qui l’entraînoit avec rapidité vers tous les objets agréables ; il les savouroit avec réflexion.

308. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 80-81

Est-il facile de bien écrire, quand on fait parler le vice ?

309. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 517-518

« Né, dit-il, avec un esprit vif, élevé, entreprenant, une conception facile, une mémoire sûre, un génie subtil & délié, beaucoup de facilité à s’exprimer, un cœur faux & dissimulé, une ambition sans bornes, il se donna tout entier à l’étude, en sorte qu’il devint bon Grammairien, meilleur Rhétoricien, excellent Humaniste.

310. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 18-19

Après ce début, l’amour, le vin & les plaisirs furent les objets de ses Chants, sur lesquels une imagination gaie, une touche fine & délicate, un génie agréable & facile, répandent un coloris que les regles austeres du Parnasse n’avoueront pas toujours, mais qui n’en paroît que plus original.

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