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2445. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Dans ce livre-ci, expression dernière d’un homme qui se sentait peut-être à la veille de mourir, c’est comme dans la fameuse épigramme où la Mort pousse devant elle un homme qui, toute sa vie, s’est moqué de la vie : Allez, marchons !

2446. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

Il faisait des têtes d’expression, et entre deux bougies il illuminait successivement sa figure de toutes les passions.

2447. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

La sainte majesté du sujet, la gravité de l’affliction chrétienne, élèvent ici le talent du poëte et lui donnent, dans l’expression et dans la mélodie, un calme de douleur et de foi dont la simplicité presque intraduisible semble une voix mystique entendue dans un songe, mais qu’on ne peut retrouver.

2448. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Le cuivre, de même que l’or, en d’autres contrées, fut d’abord traité comme une pierre malléable, selon l’heureuse expression de Tylor25. […] Dans la Bible comme dans la brousse de Queensland, spiritus Dei fiat ubi vult, l’esprit de Dieu souffle où il veut ; ici et là, l’opération du Saint-Esprit n’est pas une expression vaine. […] Jules de Gaultier, a créé, pour qualifier ce penchant universel, une expression particulière. […] L’homme qui désire violemment a presque la même expression de visage que l’homme qui lève le bras pour un meurtre. […] Les émotions de l’homme sont plus variées que les expressions de son visage, voilà tout.

2449. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Il se sent indigne d’elles, et il fait tous ses efforts pour rivaliser, au moins par le soin scrupuleux de l’expression. […] Il est court, ce que personne avant lui en France, et non pas même Villon, ira su être, il est clair, il est vif, il est spirituel, il a l’expression trouvée et inattendue, il a un certain tour à la fois facile en apparence et d’une précision très savante qui fait merveille dans l’attaque et la raillerie ; il a un ton de naïve té narquoise qui ajoute le ragoût et qui achève. […] Et enfin il faut dire que Rabelais a aussi, très souvent, le véritable esprit, celui qui consiste dans l’expression inattendue et ingénieuse d’une pensée juste, ou dans la révélation inattendue et prompte d’un trait vrai de caractère. […] Clarté, netteté, précision, force secrète, infiniment sensible à la longue, de l’expression juste, telles sont les vertus solides et durables de sa plume diligente et attentive. […] » Ce qu’il y a de plus original comme expression dans toutes ses œuvres, ce sont ses sermons, et dans ses sermons les passages d’éloquence populaire, qui sentent à la fois le « censeur » et le « tribun » et qui rappellent très souvent saint Jean Chrysostome.

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